La valse des embauches prend une tournure opposée selon que l'on soit au Nord ou au Sud de l'Europe. N'en tirez aucune conclusion géographique, c'est simplement un concours de circonstance et une coïncidence d'annonces.

Ainsi, BMW qui vient tout de même de réaliser une année record (comme les autres d'ailleurs) vient de confirmer son intention de supprimer 8100 emplois. Le "dégraissage" avait été fort peu subtilement annoncé durant les fêtes de fin d'année, il se confirme aujourd'hui avec la provision de plusieurs centaines de millions d'euros destinés à financer ce plan de départ. Ces suppressions concernent au premier chef 5000 postes de temporaires (2500 ont déjà été supprimés) mais aussi 3100 salariés du groupe dont 2500 en poste en Allemagne. Mais que ceux qui resteront ne se sentent pas pour autant rassurés car BMW a indiqué que si le cours de l'euro se maintenait aussi haut face au dollar, ils envisageraient une seconde vague !

Ensuite, GM Europe a également annoncé son intention d'externaliser 5000 emplois. Pour améliorer encore et toujours la rentabilité chère aux saints actionnaires, GM se doit de réduire ses charges salariales. Les calculs ont indiqué qu'il fallait supprimer 5136 emplois en Europe d'ici à 2008. Externaliser ou supprimer simplement, il y a une nuance qui n'est pas encore totalement éclaircie.

Depuis 2004, GM a supprimé 12.000 emplois en Europe.

Enfin, Seat fait la démarche inverse pour la simple et bonne raison qu'ils ont déjà opéré la restructuration qui fait mal en 2006 et 2005. Les personnes concernées par ce plan de restructuration seront contactées afin de déterminer celles qui sont intéressées par une réintégration.

Cette action fait suite à un accord signé avec les syndicats de la firme germano-espagnole qui demandaient que les premières embauches futures concernent en priorité les personnes dont les emplois furent supprimés par le passé. Seat se félicite de bonnes relations de travail avec les syndicats.