L'année dernière, les dépenses liées au bonus écologique ont atteint 229,6 millions d'euros alors que les recettes du malus sont montées à 230,4 millions d'euros, soit un gain de 800 000 euros. Du jamais vu depuis l'instauration du dispositif en 2008, largement déficitaire jusqu'ici. Tout portait donc à croire que la recette idéale pour atteindre l'équilibre financier était trouvée et que 2013 serait du même tonneau.

Mais une fois les comptes faits pour le premier trimestre, c'est loin d'être le cas. Les prévisions du gouvernement sur l'année se basaient sur un gain de 402 millions d'euros pour une perte de 452 millions d'euros, en faisant donc d'entrée une croix sur 50 millions d'euros. Malheureusement, avec un recul des ventes de voitures neuves de 14,7 % sur les trois premiers mois de l'année, cela ne devrait pas suffire, car non seulement cette baisse est encore plus importante pour les automobiles malussées, avec -46 % des immatriculations, et même -65 % au-delà des 176 g/km (de 2 000 jusqu'à 6 000 euros), mais les véhicules bonussées progressent à +51 % sur les tranches 91 à 105 g/km et 61 à 90 g/km (200 et 550 euros).

Au final, les 52,8 millions d'euros de recette du malus sont éclipsés par les 78 millions d'euros des dépenses du bonus, soit une perte de plus de 25 millions d'euros au premier trimestre, la moitié du déficit prévu sur l'année.

Source : AutoActu.com