Grâce à Best Motoring et Gran Turismo, le circuit de Tsukuba est devenu rapidement une piste aussi mythique que le Nürburgring, Spa-Francorchamps ou Laguna Seca pour la nouvelle génération. Un championnat, Battle Evome, s'y déroule notamment, confrontant ce que l'archipel nippon fait de mieux en matière de préparateurs automobile. Le but de chaque manche est simple : faire le tour lancé le plus rapidement possible.

Les moteurs suralimentés y règnent en maître avec des puissances dépassant facilement les 700ch mais un châssis réglés aux petits oignons et des années de mise au point sont aussi nécessaires pour grappiller des secondes dixième par dixième.

Mais certains ne font pas les choses comme tout le monde. Voilà des années que la « Kyushu Danji Honda NSX Tomiyoshi Racing » n'en finit plus d'être développée. Née comme une S-Zéro de 1998, son V6 3,2l respire maintenant pleinement via six papillons d'admission et développe aujourd'hui 370 ch tandis que son poids a subi une évolution inverse, passant de 1 280 kg à tout juste 1 100 kg. Les plus observateurs remarqueront aussi qu'elle a aussi adopté une face avant de NA2 à phares fixes.

Mais le rapport poids/puissance ne fait pas tout et cette NSX à travers les années a accumulé des centaines de tours de Tsukuba pour obtenir des réglages de suspension optimaux. Et l'entêtement finit par payer. Dimanche dernier, elle a battu son propre record en réalisant un 56''959 en pneus route, un temps absolument incroyable pour une propulsion à moteur atmosphérique quand une Nissan GT-R 2011 ne passe pas sous la minute. Chapeau aussi au pilote T. Hannita : arriver au rupteur en bout de ligne droite pour se jeter dans cette longue courbe avant la ligne d'arrivée nécessite d'avoir le cœur, pour pas dire autre chose, bien accroché.

Caméra embarquée : 56"959 à Tsukuba dans la NSX Tomiyoshi R

Caméra embarquée : 56"959 à Tsukuba dans la NSX Tomiyoshi R