A Bursa (Turquie), le groupe PSA Peugeot Citroën et son partenaire Fiat inaugurent aujourd'hui une nouvelle ligne de production de véhicules utilitaires légers dans une usine du constructeur turc Tofas. A cette occasion, le président du groupe PSA Peugeot Citroën Christian Streiff a mis en avant que "les deux tiers de la pollution automobile viennent des voitures de plus de quinze ans d'âge." Il considère que le Grenelle de l'environnement est "fondamentalement positif" et a indiqué : "La voiture ne doit pas dominer la ville. Il faut trouver les véhicules urbains du futur, en écartant les options anti-voiture. C'est au coeur de notre stratégie. Nous avons des leviers très importants. Je juge très important de comprendre la notion d'efficacité de l'investissement technologique. Les technologies de l'électricité doivent être abordables en termes de prix pour le consommateur. Il faut souligner le gain en termes d'émission de CO2 obtenu avec l'amélioration des motorisations diesel qui ont fait gagner 10% en dix ans. Aujourd'hui, la pollution du diesel est inférieure à celle de l'essence."

Streiff est surpris que des spécialistes vantent les systèmes d’écovignette ou prônent une diminution des vitesses sur route et autoroute : "Une mesure sur laquelle nous sommes neutres mais qui n’aura pas d’effet significatif." Il considère qu’il serait néfaste d’aligner la Tipp du gazole sur celle de l’essence : "Ce serait catastrophique et reviendrait à faire marche arrière sur dix ans de progrès. Ce qui a permis de réduire significativement le CO2 en Europe, c’est le moteur diesel et rien d’autre." Christian Streiff a été interrogé sur la possibilité d'une prime afin d'aider au remplacement des véhicules anciens en France : il a répondu qu'une telle décision appartenait au gouvernement. Il a estimé qu'il existait "un bon dialogue" avec le gouvernement sur les questions d'automobile et de transports.

(Source info : AFP Photo : nytimes)