Est-ce enfin la bonne pour le Toyota bZ4X ?
Toyota profite du restylage pour mettre à jour de manière significative son premier véhicule électrique. Le nouveau bZ4Xa-t-il enfin de quoi convaincre les clients face à ses concurrents ? Réponse au volant de la version Grande Autonomie.

Sommaire
Note
de la rédaction
13,2/20
Note
des propriétaires
En bref
Restylage
SUV familial électrique
À partir de 40 900 €
Pas de coup de pouce
Premier modèle 100 % électrique du constructeur japonais, le bZ4 X lancé en 2023 n’a pas rencontré le succès. C’est peu dire, son début de carrière a été poussif. D’abord des problèmes de mise au point et de consommation ont retardé son lancement, puis les tarifs beaucoup trop élevés au rapport des prestations n’ont pas convaincu les clients.

Toyota a eu beau rectifier le tir en baissant drastiquement les prix, jusqu’à atterrir autour de 35 000 €, cela n’a pas pris, et le bZ4X est resté coincé en bas du tableau des ventes de SUV familial électrique, loin derrière ses concurrents, les Tesla Model Y, Volkswagen ID.4 ou Skoda Enyaq. « C’était notre première voiture électrique, il y a eu quelques ajustements aussi bien techniques que tarifaires. On a appris de cette première expérience dans l’électrique », explique lucide Thomas Rossel, Directeur Marketing de Toyota France. Le constructeur profite de ce restylage pour remettre son SUV sur les rails.
Deux batteries et trois puissances
Premièrement, l’offre s’enrichit d’une nouvelle batterie. D’une capacité 57,7 kWh, elle assurera l’entrée de gamme (40 990 €) et un rayon d’action de 442 km (WLTP). Elle sera exclusivement associée à un « petit » moteur de 167 ch placé sur le train avant. Ensuite, Toyota a revu la capacité de la plus grosse batterie, passant de 71,5 kWh à 73,1 kWh. Une évolution légère grâce à l’emploi de 104 cellules au lieu de 96 qui permet au SUV de Toyota de parcourir 569 km en une charge dans sa version la plus efficiente.


Les moteurs électriques aussi ont été optimisés notamment par l’ajout de semi-conducteurs plus performants, d’un nouveau système de refroidissement et de lubrification mais aussi un traitement aérodynamique. La marque a revu le bas du bouclier, les passages de roue, les rétroviseurs, le becquet et des carénages au niveau du plancher ce qui a permis d’abaisser le coefficient de traînée (Cx de 0,29 à 0,27). Résultat des courses, les autonomies (WLTP) augmentent et les niveaux de puissance aussi.
Le bz4X 2 roues motrices grosse batterie passe à 224 ch (+ 23 ch) et son dérivé à 4 roues motrices grosse batterie (+ 135 ch) atteint 343 ch, faisant du SUV compact l’une Toyota les plus puissantes d’Europe ! Cette augmentation de puissance a aussi permis de doubler la capacité de traction, passant maintenant à 1 500 kg, un bon point.

Enfin, Toyota a corrigé toutes les erreurs de jeunesse rencontrées au lancement. Le BZ4X est désormais équipé d’un pré-conditionnement de la batterie. Lié au planificateur d’itinéraires (avec prise en compte de la disponibilité des bornes, de l’état de charge de la batterie, etc.), ce dernier permet d’optimiser la recharge rapide (DC) en mettant la batterie à température idéale. Nous avons eu l’occasion de tester son efficacité, il est vrai dans des conditions météo clémentes.
Le bz4X reçoit également une pompe à chaleur de série qui permet d’économiser de l’énergie sur la batterie de traction lorsque le chauffage ou la climatisation sont en marche. Enfin, Toyota a amélioré la puissance de recharge passant ainsi à 22 kW (AC) sur les finitions Lounge et Collection. Ces améliorations tardives sont en réalité la norme à l’heure actuelle pour une voiture électrique moderne. Malheureusement, le bz4X revient trop tardivement au niveau de ses concurrents. La puissance de recharge rapide reste inchangée en courant continu avec 150 kW, soit dans la moyenne du marché.


Esthétiquement, c’est principalement la face avant qui « évolue » avec un nouveau bouclier et une signature lumineuse inédite, composée d’un fin trait lumineux qui relie les deux paupières. Sur le profil, on remarquera surtout que les pièces en plastique brut qui entourent les passages de roues passent au noir laqué. À l’arrière, aucun changement.
Par contre, dans l’habitacle, le dessin est entièrement nouveau. Beaucoup plus horizontale, la planche de bord intègre de fins aérateurs en partie haute, et un fin trait lumineux tente désespérément de mettre un peu de couleur dans une ambiance entièrement grise et assez triste.

Le combiné d’instrumentation placé au-dessus de la jante de volant à la manière du i-cockpit de Peugeot, n’est pas adapté à toutes les morphologies, car il impose de régler le volant assez bas pour voir toutes les informations. La console centrale apparaît aussi plus moderne et gagne deux emplacements de recharge par induction pour smartphone.
La qualité des plastiques ne progresse guère, plaçant toujours le bZ4x un cran en dessous des productions européennes et même chinoises. Les décors laqués placés sur les portières, les poignées de porte ou encore de l’imposante laissent à désirer. Concernant les rangements, ils sont vastes et nombreux mais on notera l’absence remarquée d’une boîte à gants.


L’écran multimédia, lui, augmente en taille pour passer à 14 pouces de diagonale. Bien que fluide et performant à l’utilisation, il gagnerait à recevoir une présentation des fonctions plus claire ainsi qu’un traitement plus moderne des graphismes. On trouve désormais sur la console centrale deux emplacements de recharge par induction, c’est pratique. L’habitabilité arrière est conséquente, on voit bien que le bZ4X est le modèle familial de Toyota. Il mesure en effet 4,69 m. Par contre, son coffre de 452 litres est en retrait d’une centaine de litres par rapport à ses concurrents et s’avère un peu juste pour partir en vacances à cinq avec les bagages. Un rangement est disponible sous le plancher pour placer les câbles de recharge mais il n’y a pas de Frunk (rangement sous le capot).
Les tarifs : réalistes

Malgré les nombreuses améliorations apportées, les tarifs sont calqués sur ceux de la concurrence, le bonus (coup de pouce CEE) en moins. Notre version d’essai, Grande Autonomie débute à 44 900 €. Soit le prix d’une Tesla Model Y Grande Autonomie (46 990 €), éligible au « bonus ». Une fois le coup de pouce déduit, l’Américaine offrant une autonomie et un contenu d’équipements nettement supérieurs. La tâche sera ardue pour le SUV de Toyota.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,69 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,60 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 452 l / NC
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2023
* A titre d'exemple pour la version (2) GRANDE AUTONOMIE LOUNGE 73.1 KWH.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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