Comme la Micra, la Modus et la Note, la Clio III a été développée sur la base de la plate-forme B de l’Alliance Renault-Nissan. Ses trains roulants s’inspirent plus de ceux de la Mégane II que de ceux de la Clio II, même si on ne peut parler de changements radicaux. Les géométries très différentes de la précédente Clio et retouchées par rapport à la Modus participent aux progrès. Par exemple, l’angle de chasse très important – un record pour une Renault- améliore la stabilité à grande vitesse et la précision de la direction.

L’assistance électrique de cette dernière ne nous a pas convaincu malgré sa douceur en manœuvres. Le point milieu est artificiellement marqué, et sa consistance semble changeante, sans être vraiment collante. Le plus déroutant, même si on s’y fait, provient du manque de linéarité de la direction, l’angle à la roue est plus important que l’impulsion donnée par le conducteur sur le premier quart de rotation du volant. Vive les bonnes vieilles direction à assistance hydraulique (comme sur la défunte Clio RS) ou électro-hydraulique comme chez Peugeot.

Indéniablement, on ressent le typage différent des suspensions par rapport à la Modus, qui rend le comportement plus plaisant et plus efficace, le centre de gravité plus bas accentuant encore le constat.

Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance

Les amortisseurs plus tarés en détente à l’avant et les nouveaux amortisseurs à double effet à l’arrière, plus tarés en compression surtout, apportent un compromis confort/comportement très convaincant, supérieur à la Micra ou à la Modus. Pas étonnant, la Clio II se posait déjà en référence incontestable du segment en matière du confort de suspensions.

Très sûre sans, la Clio III peut bénéficier en option de l’ESP (550 €, couplé au système de surveillance de pression des pneus) sur toutes les versions, hormis le niveau d’équipement de base Pack. Ce contrôle dynamique de conduite autorise un léger angle de dérive et une fois passée la limite définie, son action sur les freins nous a semblé moins castrateur que sur la Modus, notamment à propos du contrôle de sous-virage. Cette fonctionnalité s’ajoute à l’antipatinage (ASR) et à la régulation du couple moteur au rétrogradage (MSR).

Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance

Hyper-sécurisante à conduire, la nouvelle Clio peut compter sur de bons freins, disques ventilés à l’avant et pleins à l’arrière avec l’ESP, et simples tambours sur les versions les moins puissantes sans contrôle de stabilité..

Le freinage se révèle satisfaisant sur toutes les versions, aussi bien en distances d’arrêt qu’en résistance à l’échauffement, à la rigueur un peu juste sur la dCi 105 en montagne. L’ABS de série partout se montre discret et efficace. Au total, l’agrément dynamique de la Clio atteint un très haut niveau malgré une direction globalement décevante.