Pour commencer, qu'est-ce-qu'un véhicule GPL ?

Eh bien c'est simple : un véhicule GPL est à bicarburation. Il dispose de deux systèmes d'injection spécifiques, ainsi que d'un réservoir essence et d'un réservoir GPL.

Il peut ainsi rouler indifféremment à l’essence ou au GPL.

Le démarrage du moteur a toujours lieu avec l'essence et il passe ensuite automatiquement au GPL après quelques secondes au mieux, et trois à quatre minutes au pire.

Quand vous n'avez plus de GPL, l'alimentation bascule automatiquement sur le réservoir essence.

Le conducteur peut aussi à tout moment passer de l'essence au GPL en cours de roulage par le biais d'un bouton spécifique au tableau de bord.

Et le volume du coffre n’est pas modifié -ou à peine surélevé- aujourd'hui grâce à l’installation du réservoir GPL torique à la place de la roue de secours.


Le GPL, une alternative intéressante ?

On peut répondre par l'affirmative. Les véhicules roulant au GPL présentent en effet de nombreux atouts. Les voici en détails :

= ils sont moins polluants. Le GPL (un mélange de butane et de propane) ne contient ni benzène, ni soufre, ni plomb nocifs pour l'environnement et la santé.

L'utilisation du GPL permet de limiter significativement les rejets de CO2, un des gaz responsables de l'effet de serre.

Les émissions de CO2 d’un véhicule GPL sont en moyenne inférieures de 16% à celles d’un moteur essence et de 11% à celles d’une motorisation Diesel (du puits à la roue).

Le GPL permet aussi de faire baisser les émissions de NOX (une motorisation GPL rejette 96% de NOx de moins qu’une motorisation Diesel et 68% de moins qu’une essence) et sa combustion ne produit pas de particules.

Et les voitures GPL ne sont pas soumises à une restriction de circulation en cas de pic de pollution.

= le maillage de stations-service existant est suffisant pour un usage quotidien : environ 1750 stations-service étaient répertoriées en France à l'été 2010, une cinquantaine de moins que le maxi enregistré il y a quelques années. Une baisse due généralement à la disparition de stations multi-carburants et rarement à la supression de la seule pompe GPL. Bonne nouvelle: le Journal Officiel a publié en septembre un décret autorisant l'ouverture de pompes GPL 24/24h. Il faudra néanmoins attendre la mise en place des infrastructures pour l'automatisation de ce mi-2011 l'installation des premières.

= ils sont avantageux économiquement parlant. Le GPL reste le carburant le moins cher à la pompe en France : il est en moyenne à 0,76 euro/litre. Ainsi, le plein revient mois cher : cela permet de diminuer le budget carburant et le budget auto en général.

2 000 euros de bonus écologique pour l'achat sont attribués à un véhicule neuf GPL rejetant moins de 135 g CO2/km (130 g dès 2012).

Et ils ont droit à une carte grise gratuite ou moitié prix dans de nombreuses régions.

= ils affichent une autonomie plus importante et une sécurité renforcée. Tous les véhicules GPL, possédant un système de bi-carburation GPL-essence, bénéficient d'une autonomie pouvant atteindre plus de 1000 km.

Tous les réservoirs sont dotés d'une soupape de sécurité permettant d'avoir accès aux parkings publics souterrains et tunnels.

Les véhicules GPL vendus par les constructeurs sont fabriqués dans les mêmes usines que les autres versions, ou livrés neufs au fournisseur du kit GPL -choisi par chaque constructeur- qui les installe dans ses ateliers : du coup, ils sont proposés avec la garantie/assistance constructeur classique, y compris sur la partie GPL (la majorité à 3 ans ou 100 000 km).

= faire son plein de GPL est aussi facile et rapide qu’un plein d’essence.

= les autos GPL se revendent plutôt bien ou plus exactement un peu mieux qu'avant, et le choix en occasion s’accroît : un argus de l’occasion a été instauré.


Quelques inconvénients

Par contre, deux ou trois bémols à noter.

= le pouvoir calorifique du GPL étant moins élevé au litre que celui d’un carburant classique, cela engendre une surconsommation d'environ 23 % en moyenne à performances égales par rapport à la carburation à essence.

= l'acquisition d'un véhicule GPL présente un surcoût par rapport à un modèle traditionnel de 1 500 à 2 500 € selon la complexité de l'installation, hors déduction du bonus écologique.

= le choix est relativement limité: les constructeurs ne proposent des versions GPL que sur les citadines, les petites ou les minispaces, et avec des moteurs d'une puissance inférieure à 90 chevaux afin qu'elles rejettent moins de 135 g CO2/km et bénéficient ainsi des 2 000 euros de bonus. Plus rien donc depuis quelques années en neuf chez Saab, Subaru, ...

= enfin, pour ne pas empiéter sur le volume du coffre, les réservoirs de GPL offrent rarement une autonomie supérieure à 300 kilomètres, avec capacité théorique maximale de 48 litres théorique, soit 38,4 litres utiles, pour le réservoir le plus grand.


Maintenant que vous êtes briefés sur le sujet, voici les modèles GPL du Salon (actuellement commercialisés) évoqués dans ce dossier spécial : Chevrolet Spark GPLi (décembre 2009) ; Dacia Sandero Blackline 1.4 MPI 75 GPL eco2 (janvier 2010) ; Dacia Logan Blackline 1.4 MPI 75 GPL eco2 : (janvier 2010) ; Renault Clio III Expression Clim 1.2 16v 75 GPL eco2 (mars 2010) ; Citroën Nouvelle C3 confort 1.4i Airdream GPL (avril 2010) ; Fiat Panda 1.2 8v GPL 69 ch Dynamic (septembre 2010) ; Lancia Musa 5th Avenue 1.4 8v 77 ch Bi-Fuel (octobre 2010) ; Lancia Ypsilon ELLE 1.4 8v 77 ch GPL (octobre 2010) ; Opel Corsa 1.2 GPL 75 ch 111 (octobre 2010) ; Opel Agila 1.0 ecoFLEX GPL 65 ch Enjoy (octobre 2010).


Une précision. D'autres modèles sont aujourd'hui disponibles en France mais ils ne sont pas présents au Mondial : Chevrolet Aveo de première génération (en fin de carrière, sa remplaçante sera commercialisée au printemps 2011), Opel Meriva de première génération (disponible jusqu'à la fin de l'année), Lada Niva et Piaggio Porter. Quant au nouveau Opel Meriva GPL, il sortira l'année prochaine.