Longue, élancée, la Clio III abandonne les formes rondouillardes de la précédente au profit d’une silhouette dynamique avec un capot plus plongeant et un pare-brise plus incliné, se rapprochant peu ou prou pour la face avant des canons esthétiques de sa grande rivale, la 206.

Jugé plutôt plaisant par les passants, le style de la Clio III se veut consensuel. Il évite les incongruités qui ont abouti à l’échec de la Vel Satis, et même la moindre prise de risque comme pour la proue de Mégane berline, une originalité qui n’a pourtant pas desservi sa carrière. Prudence, prudence.

Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance

Plus longue de 17 cm, la nouvelle Clio est aussi plus haute de 7 cm et plus large de 8 centimètres que la précédente. Ces deux côtes augmentent la surface frontale (S ou maître-couple). Afin de limiter les dégâts en consommation, les aérodynamiciens ont profité de la longueur accrue du pavillon et soigné les dessous de caisse, les rétros, le montant de baie, l’affleurement des vitrages fixes pour abaisser le coefficient de traînée (Cx ou profilage de la carrosserie) -sur la version 1.2 16V- de 0,35 à 0,342. Cependant le SCx (résistance aérodynamique à l’avancement) passe au mini de 0,66 à 0,725, à peine meilleur que celui de la Modus (SCx de 0,75).

Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance

En contrepartie, critère qui paraîtra bien plus important aux yeux des acheteurs, l’habitabilité, identique en trois ou cinq portes, progresse sensiblement. Au minimum de 3 centimètres dans tous les sens, y compris pour la longueur disponible aux jambes à l’arrière qui progresse de 129 à 162 millimètres. La banquette, plus accueillante que par le passé conviendra à des adultes, jusqu’à 1,88 m sans cogner ni tête ni genoux.

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Le reste des 10 centimètres gagnés en empattement se partage entre le coffre qui gagne une trentaine de litres et devient l’un des plus logeables de la catégorie derrière celui de la C3, et à l’avant, à l’augmentation de la sécurité passive en cas de choc frontal. Si la Clio II se montrait moins habitable que la 206, la nouvelle se hisse au rang de référence dans le domaine, et creuse encore l’écart avec la lionne en volume de coffre. Dommage que les dossiers de banquette repliables (en deux parties inégales dès le deuxième degré d’équipement "Confort") ne laisse pas une aire de chargement plane, de toute manière obstruée au milieu par une traverse de retenue des bagages (pour les retenir en cas de choc frontal).

Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance

Les petits espaces de rangement ne manquent pas.

Les vastes surfaces vitrées, le dessin de la planche de bord, la qualité des matériaux comme le choix de coloris des revêtements nous laissent l’impression d’une des petites les plus agréables à contempler à l’intérieur. Le plus gros progrès concerne la position de conduite, enfin débarrassée d’une assise un peu trop haute et d’un volant franchement trop horizontal.

Curieusement, le badge"mains libres" en remplacement de la clef de contact, une première dans la catégorie, de série sur Initiale et indisponible sur Pack (400 € sur les autres finitions), est couplé avec le réglage du volant en profondeur. Le confort procuré par les sièges frôle également le sans faute, à l’exception d’un soutien scapulaire (haut du dos) insuffisant à notre goût.

Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance
Essai - Renault Clio III : une longueur d’avance
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