[T0]

It is approximately 8:45 pm in this Wednesday, July 25th, 2012. Ellen Bretton Woods and Arthur Gonzalès-Ojjeh interrupted since about fifteen minutes a conversation by telecommunication when Ellen, to its general surprise, perceives Arthur going to her.


Ainsi étais-tu là, Arthur, à quelques kilomètres seulement de moi alors que je te pensais à Sipopo, alors que je t’imaginais sur les chantiers d’Oyala. Et toi qui n’étais ni plus ni moins à Shenzhen que je n’étais, moi, circonscrite à la Réserve Naturelle du Courant d’Huchet, je t’y avais pourtant transporté ; nous y étions ensemble il y a quelques temps encore.


[T1]

Pursuing to move forward to the person that she thought of being Arthur Gonzalès-Ojjeh, Ellen Bretton Woods manages to decide otherwise because she notices having made a mistake. It was not about Arthur, definitively no Arthur; it was not either about Arthur or about Sago, the new name of which Ellen Bretton Woods recently decked out Arthur Gonzalès-Ojjeh, son of polyglot diplomats because arisen from a égypto-Japanese father and from a French-Spanish mother, and who means, according to her personal humors, Speedy Arthur-Gonzalès-Ojjeh or Super Arthur-Gonzalès-Ojjeh. It was not either about one or about one of her friends; it is about an anonymous person whom she gets now ready to cross, just like that.


Alors partons ; partons immédiatement. Partons immédiatement pour Marseille. Si nous étions sur la route de Bandol, entre Bandol et Sanary-sur-Mer, nous serions en bord de mer, en ville tout de même, oui-oui en ville, en ville même, dans cette zone sud de la France. Nous nous serions arrêtés, par centaines de milliers, téléphonant ou regardant les automobiles et les motomobiles passer, en pleine chaleur en cette heure pourtant déjà tardive. Serait venu un temps où nous aurions toutes et tous cessé nos télécommunications ; nous n’aurions pas fait l’amour. Pas cette fois-ci non plus. Peut-être aurions-nous dit non, non non et non, à… disons-le, deux cent récentes années durant lesquelles nous aurions eu la fâcheuse et néfaste, et néfaste et illusoire, impression d’avoir sombré sous « le politique », alors que la politique dont il eut été majoritairement question, certes maladroitement, aurait toujours eu pour objectif commun l’égalité et la liberté.


Nous n’aurions pas lâché une position, sinon plusieurs ; ni une position ni un point ; à peine aurions-nous eu le goût de la négociation, ou seulement pour contrecarrer les plus roublards négociateurs de ventes à la criée, celles qui se pratiquent aussi bien, durant une homélie, à Notre-Dame de la Garde que dans le centre d’Alep, ville dont nous attendons toutes et tous, habitants et habitantes de l’hémisphère du plein en ce 25 juillet 2012, la libération prochaine du bas de ses rousses jusqu’au bas de ses masses ; ville dont nous espérons toutes et tous, habitantes et habitants de l’hémisphère du vide, la survenue d’une politique nouvelle, renouvelée davantage par sa pensée plutôt que par ses modalités, lesquelles sans doute là-bas comme ici-bas, en ces dénommées autoproclamées démocraties autant définitives qu’imbues d’elles-mêmes, nous aveuglent plutôt que nous effleurent l’échine, celle qui nous aide à passer d’un frisson à sa pensée.


En attendant, c’est le monde entier qui se crispe autour de la Syrie, mosaïque forgée de mondes, sinon cette guerre civile n’aurait pas duré bien plus longtemps que toutes les autres guerres civiles ou révolutions du Printemps arabe réunies. Il nous faudrait penser la politique les armes à la main ou renoncer, passant ainsi d’un cas de l’optatif à un autre avant d’inventer ensemble, sept milliard d’êtres humains que nous sommes, une pensée politique nouvelle, pour aujourd’hui. Ainsi rendrions-nous et les armes et l’argent, et les armes à feu et la monnaie ; nous fixerions un prix à chaque arbre de cette planète pour nous inciter à penser et l’argent et les prix en commun, pour réaménager un schéma des vertus comme bon nous semblerait, et, pourquoi pas, faire en sorte de pouvoir nourrir tous les animaux ; oui, tous les animaux.


Mais pour le moment, sur la route de Bandol, en direction de Sanary-sur-Mer, haut lieu de la résistance, notamment allemande, au troisième reich, je tourne mon regard vers Nice, cette ville de Nice que d’aucuns ne supportent pas parce que son ambiance peut occasionner quelque désagrément en raison d’un vote par trop présent pour les droites en mouvement vers l’extrême droite et quelque écœurement à force de débauche de fric ou démonstration de force du pouvoir d’achat de ceux et celles qui ont pu voir le leur grimper en flèche depuis que les inégalités à l’intérieur de chaque communauté, de chaque pays, de chaque Etat, de chaque région, de chaque union, se sont accentuées entre les démunis de tout et de rien, les classes moyennes et les hyper « upper classes » tant le capitalisme n’existe plus que sous la forme de capitalismes diffus dont les caractéristiques sont aussi sophistiquées et subtiles que celles des informations destinées à conserver la confiance sur tout marché en bout de course, harassé par l’absence de plus en plus flagrante de la denrée devenue la plus rare de notre époque : non pas l’or dont l’aura de valeur-refuge aurait pourtant déjà due être rendue complètement caduque par l’arrêté inofficiel de Richard Nixon en date du 15 août 1971, preuve par le contraire que les plus riches des riches sont toujours ringards ; non pas l’ivoire dont le cours pourtant réglementé augmente en raison d’une demande chinoise exacerbée qui l’institue également valeur-refuge alors que son commerce illégal fleurit davantage encore que les tulipes lorsqu’elle valurent bien davantage que l’or ; mais une politique internationale commune et non-totalitaire tournée vers l’égalité et la liberté entre ces sept milliards d’êtres humains que nous sommes puisque nous sommes d’abord humains avant d’être de confession chrétienne, musulmanne, juive… avant d’être athées, aathées ou ahanants. Cette denrée devenue existante plutôt qu’abondante, alors pourrions-nous peut-être imaginer trouver, dès un premier temps, de nouveaux équilibres entre un artiste milliardaire tournant à 30 performances par an et un agent de surface aujourd’hui doublement humilié, d’une part parce qu’il effectue une tâche majoritairement estimée « hors d’usage » plutôt que hors d’âge et d’autre part parce qu’il est obligé, par la municipalité qui l’emploie, de se transformer en homme ou femme-sandwich en affichant sur le dos de sa casaque fluorenscente destinée à bien le faire repérer sa condition précaire d’un message lapidaire : « investissement temporaire ». Peut-être pourrions-nous aussi envisager un système pesant le pour et le contre d’impôts obligatoires et d’impôts volontaires, sorte d’actualisation de la notion de don intracommunautaire plutôt que charité mâtinée de mécénat ? Car s’agit-il aujourd’hui encore de faire de son art le spectacle du jeu de la compréhension des codes du monde dans lequel on s’inscrit ? Sans doute pas.


[T2]

Just like that, the massacre of the elephants, the material of their defenses of which entails a traffic the countries of Cameroon, Congo, Gabon of which are in particular, in western Africa, moving plates, exceeds proportionally nowadays that noticed between 1979 and 1989 when 70 000 elephants were killed every year on a total population estimated at 1,3 million individuals. In 2011 indeed, not less than 30 000 elephants were so shot down in Africa while their total number, two years earlier, was established in 470 000 elements. If the elephants only were concerned by the massacres for which we are responsible, it would come out. What we know less, for example, it is that the illegal business of the lions, the panthers, the parrots, the chimpanzees and the gorillas matters together for the most important third source of illicit income in the world, after the drug and the weapons what could or not remind us that makes him it that the consumer society tests itself all its productions, of the dildo in the not marketable Citroën DS3 WRC for a road use gets on, before putting on sale them remind us nothing which is worth being ridiculed, repressed or regretted: rather surf, cry, blow up all the city of Nice and the basilica of the Sacred - Heart of Montmartre in Paris at the same time otherwise aposer a set of teeth of dinausaure reconstituted on a radiator grill of Volvo 740 LT stationwagon. If it is a question, Ellen, to live, to undermine the confidence, what the finance mortifies, certainly it is also a question of choosing not to take refuge.


Bien avant de quitter Nice du regard, je désirerais pourtant opérer une coupe d'argent sur l’avenue Jean Médecin. Car si l’argent est aujourd’hui la mesure de tout bien, il s’agit de pousser le raisonnement plus avant pour comprendre que l’association d’un prix à chaque arbre ne sera jamais qu’une variable d’ajustement d’un bien dont la valeur mesurée par l’argent sera en un stade commune et dont le montant sera déterminé en un lieu à nouveau commun par la grâce de la politique soit, plus prosaïquement, par ce que pensent et décident les gens ensemble, tous ensemble, à considérer l’argent comme le biais le plus représenté au monde, ce qui semble, mais semble seulement, être déjà le cas puisque, par exemple, l’argent s’est invité depuis longtemps dans chaque foyer, dans chaque couple, dans chaque relation, au point de nous demander parfois s’il ne s’agirait pas, pour paraphraser Aristote, de valoriser toute tâche relationnelle tout en continuant à tourner autour du pot, du temple, vide, de l’argent puisque l’argent n’est jamais qu’une affaire sociale, une matière économique, son administration et sa gestion une question politique. Cette coupe alors je pourrais l’analyser, la situer en autant de tranches que nécessaire pour y observer les vies de l’argent qui sont autant de vies d’individus qu’il ne sera justement jamais possible de réduire entièrement ou complètement à la simple existence de l’eau dépourvue de toute nécessité sinon pourvue de toute nécessité puisque l’alternative se résume au même dilemme. Encore s’agit-il de le démontrer ou d’en introduire l’idée à la manière de Tristan Garcia dans son récent Forme et objet : « Ce qui résiste en dernière instance à l’analyse aussi bien qu’à la dialectique, et qui nous tiendra lieu de boussole théorique, ce sera la conviction qu’aucune chose n’est réductible à rien » sinon à celle de Graham Harman qui écrit, dans son également récent L’objet quadruple : « toute relation génère immédiatement un nouvel objet ».


[T3]

Since Sanary-sur-Mer, Ellen Bretton Woods mattered, in this Wednesday, July 25th, 2012, approximately nine minutes and forty seconds from the moment she realized her confusion of the silhouette of an unknown person with that of Sago, personality dressed in a simple perspired T-shirt become transparent by place. It is in this precise discount that she turns finally her glance to Marseille to go to the direction towards which she had wished to go.


Si nous partions, si nous partions immédiatement pour Marseille, nous envisagerions l’ensemble des moyens (avion, train, voiture ou bateau) et des trajets (routes principales ou secondaires, de traverse ou des précipités mafieux) à notre disposition avant de nous décider à en inventer ou non de nouveaux. Les véhicules légers d’une armée française en déliquescence croisés par hasard seraient l’occasion de produire une théorie non pas sur l’autorégulation de la vitesse de déplacement des automobiles mais sur les cycles de la dénommée armée depuis la révolution de 1789, date à partir de laquelle il s’agira, cette théorie une fois établie, de produire une histoire, à travers le continent européen, des liens entre politique et esthétique flirtant avec l’actualité de manière à y inclure les derniers épisodes en date de l’affaire des Pussy Riot puisque, manifestement, on veut nous faire acroire que nous sommes encore et toujours réduits, pour lutter contre les tyrans, quand bien même parés des attributs des démocraties toutes occidentales, à des prières punk pour exhorter « Marie mère de Dieu » à « chasser Poutine » alors que les prières même auront toute autorité pour se retourner contre leurs auteurs et autres laudateurs. Oui, nous avons décidément besoin de penser à nouveau la politique sinon toute rébellion sera destinée à se transformer tôt ou tard, plus vite que l’ombre qu’elle aura projetée sur les premières heures de ses manifestations, en jetons échangeables dans la première caisse du casino du coin dont la monnaie alors sonnante et trébuchante sera destinée à la couverture des frais de gestion des bonnes œuvres du club resort des anciens présidents de la cinquième république française.


Et puis lorsque nous serons, d’ici quelques heures, arrivés à Marseille, serai-je comme si je serais à la Nouvelle Orléans, à la Nouvelle Alep ou bien à Marseille-là ? Y ressentirai-je, buvant un pastis face au Vieux-Port, assise à côté d’un couple et de ses deux enfants, une liberté certaine, similaire à celle éprouvée par des ancêtres-là, seulement tempérée par l’intuition de la vulgarisation gagnée d’avance d’une récente étude parue dans Nature et intitulée Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, alarmiste comme il se doit, findemondiste par-dessus le marché et dont les plus farouches gloses se tiendront à un sempiternel commentaire, d’ailleurs de bien piètre aloi, des toujours aussi saintes écritures, alias judéo-chrétiennes, qui produisent manifestement encore de prodigieux effets ?


[T4]

It is almost 21:10 am in this Wednesday, July 25th, 2012; Ellen Bretton Woods pursues her walking in roadside. Never to be alone seemed to her a so delicate feeling; never had still occured her the idea to tune the same ontological status to the music produced by the traffic of vehicles with wheels equipped with pneumatic envelopes on a road, in supposed whom none of the drummers of the Pink Floyd was there to observe a appearance in some point of the ground world, whom in its dumping up to the neck, in the afternoon, in the zone of the Mediterranean Sea arriving up to the edges of the restaurant Kima where a number restricts of summer vacationers can venture, mostly thanks to consequent financial means.


Mon être, pour le moment encore à Sanary-sur-Mer, variera à la marge que je me retrouve à Nice ou à Marseille car il se comporte comme chaque main d’œuvre malmenée par tout enchaînement de causes et d’effets ultra-capitalistes, hier à Renault Boulogne-Billancourt, aujourd’hui dans un sous-sol de International PL Counting à Shenzhen, et continue de s’adapter. Etre à Sanary-sur-Mer, je l’ai compris l’après-midi passé en observant successivement l’horizon des positions les plus antinomiques de la plage de Portissol, n’est pas incompatible avec ma personnalité de sapeur-mao abrégé observée par un blogueur anonyme, passé maître dans l’art de se faire reconnaître partout où il laisse trace écrite, posté en haut du mât d’un bateau de plaisance amarré dans le Vieux-Port de Marseille. C’est pourquoi je commence tout juste à exister aujourd’hui aussi, objet de relations multiples, et rends compte de l’écriture prolixe de la plupart des balades initiées par l’inscription ou la prononciation de la convention constituée en tout bien tout honneur par tout ensemble vide.



Photo: D.R.