Loïc Duval disputera de nouveau les 24 Heures du Mans avec Oreca, en 2011. Le pilote français espère effacer la désillusion de 2010 pour monter sur le podium en 2011.


Loïc, que ressentez-vous à l’idée de poursuivre votre collaboration avec Oreca ?

Je suis très heureux car on travaille dans la continuité avec Oreca. J’ai fait une première pige avec eux en 2008 au Mans. En 2009, ça n’a pas été possible de rouler toute la saison mais en fin d’année, ils m’ont appelé pour rouler en Asian Le Mans Series. En 2010, Hugues m ‘a montré sa confiance car j’ai piloté la Peugeot 908, qui était un projet très important pour Oreca. C’était une année très intéressante. Après Le Mans, on a parlé de l’avenir, naturellement pour moi comme pour l’équipe par la suite. Nous nous sommes dit que ce serait bien de disputer la saison complète ensemble. Ca va me permettre de revenir en Europe et d’avoir un programme intéressant au sein d’une équipe que j’apprécie, avec un pilote que j’apprécie.


Parlez-nous justement de Nicolas Lapierre, votre équipier cette saison et qui est également prolongé pour 2011…

Nico, humainement il est top. Ca crée une super ambiance et c’est le plus important. On l’a vu par le passé en A1 GP ou cette année au Mans. La deuxième chose, c’est que l’on a un feeling assez proche au niveau de l’auto. On a les mêmes critères en ce qui concerne les réglages de l’auto. Ca s’est toujours bien passé lors des courses que l’on a disputées ensemble. On a un peu le même style de conduite, la même base, les mêmes repères.


Avez-vous attendu d’être assuré de piloter une voiture compétitive avant de prolonger avec Oreca ?

J’ai forcément demandé sur quelle base on partait. C’est encore assez compliqué et un peu flou. Les informations sont difficiles à extraire mais Hugues (de Chaunac, président d’Oreca) a toujours fait ce qu’il disait. Il m’a dit de lui faire confiance. Je lui ai toujours fait confiance et je continuerai à le faire.


Mais Audi a révélé une R18 qui impressionne certains observateurs et pilotes…

L’Audi est très belle mais Peugeot a également du matériel pour faire de belles autos, et performantes. Peugeot a notamment l’avantage de la voiture fermée car ça fait plusieurs années qu’ils travaillent sur cette configuration. Mais Audi reste un adversaire redoutable. Il y a du pain sur la planche pour les battre mais je ne suis pas du tout inquiet. Peugeot est bien préparé et ils ont beaucoup travaillé.


Les 24 Heures du Mans, c’est évidemment l’objectif numéro 1. A quel niveau placez-vous cette course dans vos priorités ?

Le Mans, c’est vrai, est la course la plus importante de l’année. Vous pouvez même rater un championnat mais gagner Le Mans et votre saison est réussie. Ensuite, il y aura tout de même un championnat complet auquel il faudra répondre présent. Mais Le Mans passe en premier.


Après votre abandon lors de la course 2010, êtes-vous animé d’un sentiment de revanche ?

C’est une revanche mais ce n’est pas la guerre. On était certes un peu amers après cette course durant laquelle on s’était montré très rapides. On aimerait réitérer la même performance – avec une meilleure fin – et jouer un podium. Mais il faut avant tout être humble. C’est vrai qu’on a très envie de gagner mais il y a tellement de pilotes de talents qui tournent autour de cette victoire sans arriver à l’accrocher à leur palmarès… Un podium serait déjà bien… mais on veut être les meilleurs !


Vous êtes le meilleur dans un domaine puisque vous avez décroché le record du tour lors de la dernière édition. Est-ce gratifiant d’avoir gravé son nom dans les annales de la sorte ?

C’est vrai qu’avoir le meilleur tour, c’est sympa. C’est comme une reconnaissance. J’ai toujours eu confiance en moi mais j’étais médiatiquement peu reconnu. Après Le Mans, j’ai eu des mails et des messages sans arrêt. C’est gratifiant mais je rends mon meilleur tour pour un podium, sans aucun problème ! Mais, avec le changement de règlement, il ne sera pas battu tout de suite.


Allez-vous continuez à courir au Japon ?

Je continue en Super GT, j’arrête la Formula Nippon, C’est mon pays d’adoption, j’ai envie de continuer à rouler, les voitures de Super GT sont performantes, il y a des constructeurs engagés, c’est un championnat top. J’ai un programme complet en Europe et au Japon. Je ne vais pas m’ennuyer, ça sera très intéressant. J’ai un pincement au cœur à l’idée d’arrêter la monoplace mais je vais me consacrer à Oreca en 2011.



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