La tension entre la FOTA et la FIA ne cesse de grimper en intensité et Bernie Ecclestone regarde, contrit et quasiment impuissant, les acteurs de "sa" F1 se déchirer et mettre en péril un royaume patiemment construit. Depuis que la FIA commence à accuser certains membres de la FOTA de ne pas se soucier de la F1 et de vouloir même la saboter, on comprend que le problème majeur n'est pas tant le budget plafonné ou encore la règlementation technique 2010 mais que l'on parle là de pouvoir et de querelle de personnes. Bernie Ecclestone confirme à l'hebdomadaire Auto Motor und Sport:

" La FOTA a l'air unie mais tous n'ont pas les mêmes motifs de contestation. Flavio Briatore veut simplement créer une nouvelle discipline et pouvoir décider de tout, Luca di Montezemolo a un problème avec Max Mosley. Pour John Howett de Toyota, je ne sais pas. Je ne suis même pas sûr qu'il le sache lui même. Les autres membres veulent simplement que tout s'arrête pour se concentrer à nouveau sur la compétition. En fait, le problème n'est pas la F1 mais la quête du pouvoir.

Aucun nom, à part Ferrari, n'est indispensable à la F1. Le nom 'F1' est plus grand que tous les teams et tous les pilotes. Même lorsque Max et moi ne serons plus là, ce sera toujours le cas. "

Quant à la possibilité de voir une discipline parallèle naître, il n'y croit toujours pas :

"Comment peut-on imaginer le conseil d'administration de ces constructeurs accepter de mettre de l'argent pour construire une voiture de course mais aussi pour créer la discipline qui va l'accueillir alors que tous veulent faire des économies ? ! Et puis de toute façon, nous avons les contrats avec les circuits, les télés.... Et une série alternative dirigée par la FOTA n'est pas viable. Comment régler un litige technique ? Avant, il y avait une compréhension mutuelle de l'intérêt supérieur de la discipline F1 et les teams acceptaient ça. Aujourd'hui, tout ce que je vois ce sont des confrontations perpétuelles qui n'ont aucun sens."

Dans le même magazine, Gerhard Berger fait un constat identique et assure qu'il est impossible de monter une série alternative en cette période de crise. Il affirme aussi que Mosley ne fera pas plus de concession et qu'il ne cèdera jamais sur la gouvernance, ce qui signerait la fin de la FIA.

AMS via F1 Central