Ecclestone et Briatore sont amis ... si tant est que l'on puisse être véritablement amis dans ce monde de requins. Disons qu'ils ont des intérêts communs et qu'ils sont associés dans plusieurs affaires (GP2, Football ...)

La réaction de Bernie Ecclestone concernant le bannissement de Briatore était donc attendue, elle est venue lors d'un point presse tenu avec LG Electronics à Singapour et elle est à l'image du personnage :

"Il n'y avait que 3 personnes qui savaient ce qui allait se passer et c'est tout. Personne d'autre ne fut impliqué. Ces personnes ont été jugées et, à mon avis, ce fut très sévère pour ce qui concerne Flavio. Je ne pense pas que c'était nécessaire mais je faisais partie de la Commision donc je dois être aussi coupable que les autres. À la réflexion, non, ce n'était vraiment pas nécessaire.

C'était trop. Vraiment trop.

Mais il aurait pu l'éviter. Il a tout d'abord refusé de se présenter devant le Conseil Mondial du Sport Automobile arguant du fait que n'étant pas possesseur d'une licence FIA, la fédération n'avait pas la compétence pour le juger. Il a probablement raison mais ce n'était pas la bonne chose à dire de la part de ses avocats. Il aurait mieux fait de dire : "j'ai été pris la main dans le sac, cela paraissait une bonne idée à l'époque mais je suis désolé de l'avoir fait". On connait une organisation qui fonctionne très bien avec ce genre de chose. On entre dans une boîte et on se confesse ...

Franchement, je suis un ami de Flavio mais je trouve qu'il a mal négocié tout ça. Il aurait pu traiter l'affaire différemment et alors ils lui auraient dit : "tu es un méchant garçon" et on serait passé à autre chose.

Ce serait stupide venant de Flavio d'aller devant un tribunal civil. Il devrait faire appel de la décision à la FIA (il a 14 jours pour le faire) car je ne pense pas qu'il gagnera au civil. La FIA aura des arguments du genre "il a poussé un jeune à commettre un accident qui aurait pu le tuer".

En fait, on ne s'est pas parlé depuis, je ne sais pas comment il a réagi. ll pense que j'aurais du le défendre, ce que je pouvais pas faire."

Seul, très seul, le Briatore.