Alors que l'on découvrait que Ford fermait une partie de sa boutique en Australie, on apprenait qu'en Gironde, l'ovale bleu faisait l'effort pour préserver son site de Blanquefort. Ceci grâce à une stratégie dite de réindustrialisation impliquant nombre d'acteurs qui ont mis la main à la poche. Pour autant, l'ambiance reste tendue.


Le site de Blanquefort peut souffler. Pas moins de 122,5 millions d'euros vont y être injectés, dont 7 vont venir des collectivités territoriales. Pour le personnel, l'effort a été aussi de mise : il a ainsi accepté un gel des salaires sur trois ans et une réorganisation du travail. Voilà l'aboutissement d'un an de négociation vers cet accord cadre qui sauverait quelques 1 000 emplois.


Mais ce site de Blanquefort est aussi comme une épine dans le pied du constructeur américain qui perd de l'argent en Gironde. Dès 1973, année de son apparition, l'endroit était réputé pour sa médiocre compétitivité. En 2009, Ford espérait bien s'en être débarrassé en le confiant à l'Allemand HZ Holding. En vain. Au bilan, la marque aurait beaucoup perdu dans le cas d'une fermeture. La facture politique et social aurait été des plus élevée. Ceci pour dire que la conjoncture bordelaise reste d'abord marquée par le froid pragmatisme plus que par l'enthousiasme industriel. Tout ça sur fond de rancoeur, la marque ayant toujours en travers de la gorge le coup d'éclat syndical du dernier Salon de Paris.


Le travail à Blanquefort tournera autour des nouvelles boîtes de vitesses automatiques, qui équiperont le 4x4 compact  Ford Kuga et la future grande berline Mondeo. Le je t'aime mon non plus continue.