L'épidémie de dengue a été particulièrement virulente cet été aux Antilles, 60 000 cas environ dont 18 graves ayant entraîné la mort. La faute aux moustiques qui transmettent la maladie, mais aussi aux pneus et aux carcasses de voitures abandonnées, comme le révèle l'Argus dans un article daté du 1er septembre.


La dengue est une infection virale transmise par les piqûres de moustiques et entraînant douleurs, fièvre, fatigue, vomissements et éruption cutanée. Aucun traitement n'existe, si ce n'est celui qui consiste à soulager les symptômes par le biais d'antidouleurs classiques. Généralement bénigne, la dengue guérit spontanément en une semaine mais certains cas peuvent se révéler plus problématiques que d'autres. Depuis quelques mois, les Antilles sont particulièrement touchées et pour les médecins spécialistes de la maladie cela ne fait aucun doute : les pneus laissés dans la nature et les carcasses de voitures abandonnées aux abords des habitations sont directement incriminées car elles fournissent aux moustiques des réservoirs d'eau stagnante particulièrement propices à leur développement.


Il faut dire qu'aux Antilles, le recyclage des VHU (véhicules hors d'usage) est laborieux : seuls 38% d'entre eux sont retraités via une filière adaptée, contre 75% en métropole. Face à cette situation critique, mais cependant pas encore dramatique selon les autorités, l'Ademe a débloqué une enveloppe de 200 000 euros pour que les Antilles se débarrassent de leurs épaves, abandonnées le plus souvent près des maisons. On estime qu'en Guadeloupe, 12 000 véhicules devraient être recyclés chaque année ; le chiffre est encore plus élevé en Martinique où la capacité de la filière de recyclage atteint péniblement le chiffre de 5000 voitures.