Même si la candidature d’Epsilon Euskadi n’était pas pleinement solide financièrement, l’écurie espagnole affirme qu’elle voulait être prête à honorer une place en F1, si la FIA la choisissait comme treizième écurie.


Après plusieurs mois de suspense, la FIA a décidé de ne choisir ni Villeneuve-Durango, ni Stefan GP, ni Epsilon Euskadi comme treizième écurie du plateau de F1. Joan Villadelprat, patron du team ibérique, ne crie pas au scandale.

« Nous respectons la décision de la FIA de ne pas accorder de treizième license. Si, avec tous les éléments qu’elle avait en sa possession sur les candidats, elle a pris cette décision, c’est qu’il fallait qu’il en soit ainsi. La FIA devait avoir ses raisons pour le faire. Seule elle disposait des éléments pour prendre la meilleure décision possible », reconnaît-il.

S’il voulait être prêt dans les temps, Joan Villadelprat reconnaît implicitement que sa candidature manquait d’arguments financiers. « Personnellement, je pense qu’il est mieux de laisser la place vacante que d’avoir une équipe, compte tenu des délais et exigences, serait dans l’impossibilité d’être prête en 2011. Nous savions que ce serait très difficile pour nous car, comme je l’ai déjà dit, nous n’avions pas les financements nécessaires. Sans ce capital de départ, il est impossible de réaliser le projet F1 que nous souhaitons. Mais nous avons les équipements qu’il faut et la volonté d’aller en F1, nous allons continuer y travailler pour y arriver tôt ou tard. »

Après avoir essuyé un premier échec en 2009, Epsilon Euskadi rentre bredouille une deuxième année consécutive. Mais Villadelprat explique que la candidature 2010 était bien plus solide, excepté un manque de budget. « Cette année, notre candidature était la même qu’en 2009, mais elle s’est améliorée, elle était plus stable, plus complète. En 2009, nous n’étions pas encore bien en place au niveau de notre siège et il nous manquait le kilométrage que nous avons aujourd’hui. La seule chose qu’il nous manquait, c’est le financement que nous avons l’an dernier. L’an dernier, nous avions des investisseurs que nous n’avons pas pu faire revenir cette fois. »

En outre, le patron de l’équipe espagnole estime que cette deuxième candidature n’aura pas été une perte de temps. « Pas du tout ! Tout ce que nous avons fait avait un but, celui d’être prêt au cas où nous aurions été sélectionnés. Cela n’a pas été le cas mais tout le travail effectué jusqu’à présent nous a aidé à améliore notre expérience accumulée jusque là. »

Et Joan Villadelprat ne renonce pas puisqu’il envisage d’investir la F1 de manière différente, voire de développer d’autres projets visant à établir davantage son équipe. « La Formule 1 est un de nos objectifs mais pas le seul. En outre, cette treizième licence représentait une entrée directe mais ce n’était pas la seule pour entrer en F1. Nous continuerons à travailler sur notre montage financier pour être prêt quand ces options se représenteront. »



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