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Irez-vous vraiment en prison après votre premier grand excès de vitesse ? Ce n’est pas aussi simple, comme l'explique Maître Changeur

Dans Pratique / Vos droits

Cédric Pinatel

Depuis aujourd’hui, le premier grand excès de vitesse constitue un délit alors qu’il fallait attendre la récidive pour qu’il soit qualifié de cette façon jusqu’à présent. Et il peut vous coûter très cher avec une grosse amende et de la prison. Heureusement dans les faits, les sanctions pourraient être moins lourdes dans les cas les moins « graves ». Un avocat spécialisé nous en dit plus sur le sujet.

Irez-vous vraiment en prison après votre premier grand excès de vitesse ? Ce n’est pas aussi simple, comme l'explique Maître Changeur
A droite, la voiture qu'on espère ne jamais avoir derrière soi avec les gyrophares allumés... Photo MaxPPP.

Vous l’avez tous probablement déjà entendu dans les médias : depuis ce lundi 29 décembre 2025, le grand excès de vitesse devient officiellement un délit et non plus une simple contravention de cinquième classe, alors qu’il fallait attendre la récidive jusque-là pour avoir droit à cette qualification plus sévère.

Concrètement cela signifie qu’en cas d’excès de vitesse dont le chiffre retenu est supérieur de 50 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée, on s’expose désormais à une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois mois, une suspension du permis de conduire jusqu’à trois ans (ou même son annulation avec interdiction de le repasser pendant trois ans), une interdiction de conduire certains véhicules jusqu’à 5 ans, une amende pouvait atteindre 3 750€ et une inscription au casier judiciaire. Effrayant !

Dans les faits, ça devrait être plus « simple »

Mais comme le précisent déjà des spécialistes comme Legipermis, la procédure devrait heureusement ne pas être si dure que ça dans un certain nombre de cas. Dans les faits et en cas d’interception ou d’identification du conducteur, le code de la route permettra « d’éteindre l’action publique » moyennant le versement d’une amende forfaitaire délictuelle d’un montant de 300€, minorée à 250€ en cas de paiement dans les 15 jours et majorée à 600€ en cas de paiement après 30 jours.

Dans ce cas, donc, le contrevenant échapperait théoriquement à une peine de prison (avec ou sans sursis), une amende plus salée et à l’inscription du délit au casier judiciaire. Mais il aurait toujours droit, alors, à la suspension du permis et aux autres mesures prévues précédemment dans le cadre du grand excès de vitesse.

L’avis de Maître Changeur, avocat spécialisé dans le droit routier

« C’est une mesure complètement schizophrène car en cas d’application systématique de cette amende forfaitaire, cela signifierait une peine moins sévère qu’avant puisque le montant de l’amende serait réduit par rapport à ce qu’il était précédemment. Dans les faits, les décisions resteront à la discrétion des parquets concernés et je pense que dans les départements aux politiques les plus dures à l’encontre des grands excès de vitesse, cette application de l’amende forfaitaire délictuelle restera à la marge. Je pense aussi que ça peut être une porte de sortie pour l’administration en cas d’engorgement des tribunaux », nous explique Maître Changeur qui fait partie des pionniers de la spécialisation en droit routier.

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