Essai - Ford Focus ST : objectif Mégane RS ?

Elles ne sont, paraît-il, des concurrentes directes. Mais avec désormais 11 % de puissance en plus la Focus ST, se rapproche fortement de la Mégane RS (ch). Et pourtant si les niveaux de puissances sont proches, les prestations ne sont pas les mêmes. La Française est une pistarde, radicale et sans compromis alors que l’Américaine, elle, garantit un minimum de confort et de polyvalence. Cette version ST cible davantage les GTI du type Golf ou Leon Cupra R que la Française de Boulogne. Pour chasser sur ces terres Ford a mieux en magasin. La prochaine Focus RS, une compacte élevée à la chicane et aux vibreurs dont la puissance devrait avoisiner les 330 ch.

Cette version ST est pour la première fois proposée en break, ce qui en fait d’ailleurs le seul « SW » sportif du marché chez les généralistes. À ses côtés, la berline compacte sera commercialisée uniquement en 5 portes. De l’aveu de Ford, vous ne verrez plus de carrosserie 3 portes sur la Focus ni même la RS. étonnamment cette carrosserie reste marginale dans les ventes du constructeur.

Esthétiquement, il s’agit d’une Focus à qui on a enfilé un jogging flashy. Plusieurs coloris aux noms évocateurs sont disponibles au catalogue comme le Bleu Spirit de notre essai ou encore le spectaculaire Orange sanguine. Les apparats habituels sont de mises : une face avant qui froncent les sourcils, des épaules musclées et quelques appendices esthétiques à l’image la sortie d’échappement centrale façon « nid-d’abeilles », des extracteurs, un becquet, des jantes gros formats et quelques logos ST de ci de là.

Dans l’habitacle, la berline invite le conducteur et son passager à prendre place dans un baquet Recaro au maintien radical. Grands gabarits, songez au régime Weigh Weitcher, les poignées d’amour ne pardonnent pas. Les notes sportives sont discrètes. Ford n’a pas fait dans l’ostentatoire. Seuls les manomètres au sommet de la console centrale et quelques notes d’alu symbolisent le caractère sportif du véhicule. La Focus peut toujours compter sur un intérieur soigné, des plastiques satisfaisant et une habitabilité correcte pour la catégorie. Bien que nous n’ayons pas été totalement séduits par la position de conduite et la console centrale qui vient taper dans les genoux. D’un point de vue pratique n’a rien à envier aux stars européennes : C4, Golf et Astra. L’ergonomie des commandes de confort et le volume de coffre manquent encore d’assiduité

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