C'est peut-être le prix le plus contrôlable puisqu'à chaque fois que vous passez à côté de la station la plus proche de chez vous, votre regard scrute invariablement l'affichage des tarifs. Ainsi, tous les jours, vous pouvez constater l'évolution des prix. La semaine dernière, vous avez donc certainement été témoins de la hausse des tarifs de 1 à 2 centimes d'euro, une augmentation qui laisse en suspens la question du gel des tarifs évoqué par le gouvernement lors de sa nomination.


Au mois de juillet, le prix du baril a grimpé de presque 20$ pour atteindre 110$, une hausse traduite immédiatement à la pompe et non compensés par l'évolution du cours de l'euro. Toutefois, la hausse enregistrée par la Direction générale de l'énergie et du climat est de 1ct pour le gazole, 2 cts pour le SP95 et 1,2ct pour le SP98, soit des niveaux se situant dans la moyenne de l'année, loin des records enregistrés en avril.


La hausse est due aux craintes des conséquences de l'embargo pétrolier décrété par l'Iran, au retour au calme de la zone euro et aux déclarations des Saoudiens estimant qu'un prix de 100$ leur convenait parfaitement. Ceci fait dire aux spécialistes que la tendance est à la fermeté du prix du brut. Ce basculement de tendance depuis le mois dernier a poussé le gouvernement à rappeler que l'engagement d'un gel des tarifs en cas de forte hausse était toujours d'actualité, ce que confirme le président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale qui a précisé que le gouvernement travaillait actuellement à formaliser cet engagement de campagne.