D'après les premiers résultats d'une étude de l'Observatoire des métiers de la métallurgie (organisme paritaire syndicat-patronat), de 3 000 à 4 000 emplois par an devraient disparaître dans la filière automobile durant les quatre prochaines années en France. Toujours selon cette étude qui doit être publiée au complet en mars 2007, entre 30 et 50 000 emplois par an devraient être supprimés dans l'ensemble de la métallurgie au cours des cinq prochaines années. "Ce résultat net masque une rotation importante puisqu'il y aura environ 150 000 départs (retraites, fermetures d'entreprises, démissions...) et 100 000 recrutements chaque année dans la métallurgie", a déclaré Dominique de Calan, délégué général adjoint de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM, patronat). Pour la filière automobile (équipementiers compris), l'étude, commandée par l'Observatoire à trois centres de recherche (Cereq, Bipe, cabinet Ambroise Bouteille), prévoit "3 à 4 000 suppressions d'emplois dans les quatre ans qui viennent", a précisé M. de Calan. Selon les syndicats (chez les constructeurs, les équipementiers et les sous-traitants), la filière automobile, comptant environ 700 000 salariés "a été créatrice d'emplois jusqu'en 2003 en France, y compris dans des secteurs en recul comme le textile ou la mécanique. Mais face à la saturation des marchés en Europe de l'Ouest, à l'usage de la voiture qui se modifie, à la concurrence accrue en matière de coûts et d'innovation notamment, la filière souffre d'une conjoncture et d'évolutions défavorables. Ce qui vient d'être possible avec l'impulsion des pouvoirs publics, à savoir un accord conclu le 24 janvier entre les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants pour réduire les délais de paiement, devrait résoudre beaucoup d'autres problèmes."