On y va tendrement mais sûrement. Les dernières escarmouches éparpillées des derniers jours prennent corps et consistance avec la mise au clair des ambitions de moins en moins masquées de Max Mosley et de la FIA. Max veut éradiquer le Bernie au moins tout autant que le Bernie a souhaité publiquement voir Max s'en aller !

Ainsi, la FIA de Max Mosley vient de publiquement remettre en cause la légitimité de la FOM en précisant qu'elle allait consulter les teams de F1 pour analyser et mettre au point des programmes d'améliorations de la discipline au travers de nouvelles règles techniques. L'idée de relancer la F2 en 2009 à un prix abordable (budget 200.000 euros/an annoncé) est d'ailleurs souhaitée par la FIA pour contrer le GP2 de Bernie Ecclestone devenu la rampe d'accès à la F1 la plus courue.

Les nouveaux tarifs et la redistribution annoncés également cette semaine font partie du plan de la Nouvelle F1 vue par la FIA. Et dans cet énorme chantier, la gouvernance de la F1 fait partie des réformes inscrites en rouge vif.

L'objectif principal : se passer de la FOM à qui la FIA a pourtant cédé les droits commerciaux. Apparemment, la FIA possède un droit de véto sur toutes les décisions prises par CVC et la FOM, ce qui, en cas d'obstruction permanente, compliquerait la tâche de Bernie et de ses amis de façon assez dramatique.

En tentant de séduire les teams en leur faisant miroiter plus d'argent tout en montrant l'étendue de son pouvoir (que Bernie tendait à minimiser depuis le début), Mosley et la FIA espèrent faire réfléchir les vrais détenteurs de la richesse en Formule 1 : les constructeurs.

Et ceux là auront un choix à faire bientôt. Une chose est sûre maintenant : de Max ou de Bernie, il y aura un perdant.