La Légion d'honneur, avec un grand L, est probablement l'une des plus belles distinctions qu'un de nos citoyens peut recevoir.

La Légion d'honneur récompense depuis ses origines les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation.

C'est pour cela que notre Premier ministre François Fillon l'a remise aujourd'hui à... Michael Schumacher. Attendez, il doit y avoir une erreur dans la dépêche, je vérifie... Bon on n'est pas le 1er avril, je croise avec d'autres sources...

Non, c'est bien officiel, François Fillon a remis la Légion d'honneur à Schumi, et selon notre Premier ministre:

«Aujourd'hui pour trouver la comparaison la plus pertinente, je pense qu'il faut remonter aux origines de la Formule 1 et au légendaire Fangio, qui a sans doute été, par-delà les années, votre seul rival. On avait d'ailleurs fini par croire qu'il était hors d'atteinte avec ses cinq couronnes mondiales, et d'année en année, de titre en titre, comme si le temps lui-même était un grand circuit, vous avez rattrapé le plus glorieux de vos prédécesseurs.»

Je vous laisse seul juge de la décision de décorer Schumi de cette distinction... et du fait que ce dernier l'ait acceptée.

Mais désormais, puisque le fait d'être multiple champion du monde de F1 mérite la Légion d'honneur, le minimum de décence serait qu'en France, on ait... notre propre Grand-Prix.

Terminons par cette fine tirade de Marcel Aymé, qui l'avait refusée en 1949:

«Pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu'ils voulussent bien, leur Légion d'honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens.»