Le Forum UE-Asie (ASEM) s'est déroulé aujourd'hui à Hambourg (nord de l'Allemagne). Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, présidant la rencontre, a affirmé que les 27 pays de l'Union européenne et les 16 pays asiatiques n'ont pas réussi à trouver un accord pour l'"après protocole de Kyoto". Le Forum n'est pas parvenu à adopter des obligations communes aux deux zones en matière de diminution des gaz à effet de serre après 2012, la Chine affirmant ne pouvoir faire autant d'efforts que les pays occidentaux. "Nous pensons que, pour ce qui est de la lutte contre le changement climatique, nous devrions avoir un but commun mais des responsabilités différentes. Le monde développé devrait en faire davantage mais la Chine fera de son mieux.", a dit le ministre des Affaires étrangères chinois Yang Jiechi. "Il y a eu des désaccords pour trouver des objectifs contraignants", a ajouté Steinmeier. Ce dernier a quand même plaidé pour que les négociations sur les réductions des gaz à effet de serre qui devront être prévues dans le traité succédant au Protocole de Kyoto en 2012 soient bouclées d'ici à 2009. Le lancement officiel de ces négociations se fera en décembre 2007 à Bali.

Les 16 États asiatiques membres de l'ASEM sont la Birmanie, Brunei, le Cambodge, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, le Laos, la Malaisie, le Mongolie, le Pakistan, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Entré en vigueur en 2005, le protocole de Kyoto prévoit une réduction des gaz à effet de serre, principaux responsables du réchauffement climatique. Les Etats-Unis, responsables d'un tiers des émissions n'ont pas souhaité ratifier ce protocole.

La Chine et l'Inde seront présentes au sommet des pays les plus industrialisés (G8) du 6 au 8 juin 2007 à Heiligendamm (nord-est de l'Allemagne) où la lutte contre le changement climatique sera l'un des principaux sujets de débat. Mais les négociations entre les pays du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada, Russie) en vue d'une déclaration commune sur le réchauffement climatique doivent faire face à l'opposition des Etats-Unis. Ce pays refuse des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Source : AFP