Grève des taxis: Caradisiac en première ligne

Grève des taxis: Caradisiac en première ligne

 

 

Les taxis annonçaient un mouvement très dur, et ils n'avaient pas exagéré. En région parisienne, où l'on a dénombré aujourd'hui plus de 1500 professionnels en grève, les diverses manifestations auront entraîné 22 interpellations suivies pour certaines de gardes à vue. D'autres mouvements ont eu lieu dans de grandes agglomérations, de Lille à Marseille, et jusqu'à Rome.

 

Le Premier ministre Manuel Valls, qui a l'occasion de sa réunion avec les représentants des taxis à Matignon ce mardi après-midi a insisté sur l'importance de maintenir le dialogue avec la profession, a dans le même temps « fermement condamné toutes les violences qui jouent négativement sur la profession et sur l'image du pays. »

Des violences dont notre cameraman Alain Dalberra, intégré à un groupe de taxis dès 4h30 ce matin, a été le témoin. Toutes les images ne sont toutefois pas visibles dans notre sujet, soit parce que des taxis lui ont demandé d'effacer certaines des plans tournés, soit parce qu'on l'a parfois carrément empêché d'allumer sa caméra...

Pour autant, au delà de l'énervement que peut susciter cette grève, il faut aller plus loin que la caricature. Avec ce reportage il ne s'agit pas pour Caradisiac de prendre partie pour ou contre la colère des taxis. Plus simplement, il s'agissait de comprendre un peu mieux ce qui peut pousser des professionnels indépendants, ulcérés par ce qu'ils considèrent comme une concurrence inéquitable - celle des VTC, et particulièrement Uber - à se rassembler pour bloquer les routes, enflammer des pneus, bloquer la circulation, et mettre ainsi la pression sur les pouvoirs publics.

Et constater, ainsi que l'ouverture d' « une concertation sur l’équilibre économique du secteur du transport individuel de personnes et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler » et la nomination d'un médiateur indépendant l'ont démontré cet après-midi, que seule une pression concrète - comme en juin 2015 – quoique non tolérable dans sa forme, bien sûr, permet d'obtenir gain de cause (ou au moins l'ébauche de celui-ci).