L'IFP (Institut français du pétrole) est un organisme public de recherche et de formation. Sa mission est de développer les énergies du transport du XXIe siècle. Elle se décline en 5 objectifs : repousser les limites du possible dans l’exploration et la production du pétrole et du gaz, transformer le maximum de matière première en énergie du transport, diversifier les sources de carburants, développer des véhicules propres et économes en carburant, capter et stocker le CO2 pour lutter contre l’effet de serre. L'IFP annonce qu'il vient de mettre en place une nouvelle unité pilote de torréfaction de la biomasse sur son site lyonnais (IFP-Lyon) : elle s'inscrit dans le cadre de ses travaux de recherche sur la production de biocarburants de 2e génération à partir de biomasse lignocellulosique (bois, paille) par voie thermochimique (BtL – Biomass to liquid). Il souligne qu'il renforce ainsi ses moyens expérimentaux dans ce domaine. Des plaquettes de bois seront les premiers échantillons de biomasse traités grâce à cette unité.

L'IFP explique qu'avec la pyrolyse, la torréfaction représente l'une des deux voies envisagées comme prétraitement de la biomasse avant sa conversion en carburant liquide par gazéification et synthèse Fischer-Tropsch. La torréfaction ? Il s'agit d'un traitement thermique de la biomasse à 300 °C maximum, en l'absence d'oxygène et sous balayage d'azote, qui permet de concentrer l'énergie dans le matériau et de rendre ce dernier plus facilement broyable pour une utilisation en poudre. Ce procédé diminue ainsi les coûts de broyage de la biomasse. L'Institut français du pétrole précise qu'il conduit des travaux dans le domaine de la torréfaction notamment dans le cadre du projet ANR TORBIGAP regroupant divers partenaires (CIRAD, CEA, ENGREF, UTC et CMI) mais aussi dans le cadre de collaborations scientifiques avec l'École des Mines de Saint Etienne ou l'Université de Pau. Il disposait déjà d'un pilote continu de taille réduite (5 kg/h) opéré par une PME, l'IRMA. L'IFP conclut que dans la continuité de ses recherches menées, ce nouveau moyen d'essais, pouvant torréfier plusieurs lots de 20 kg de bois par jour, renforce sa compétence expérimentale et lui permet de se positionner comme un acteur important dans le développement des procédés de production de biocarburants.

Une bonne nouvelle pour les biocarburants de 2e génération en France !

(Source : IFP)