Quand la RATP donne… le mauvais   exemple

Sport préféré des automobilistes parisiens : l’encombrement de carrefour. La méthode est enfantine : je vois le feu vert, donc j’avance. Mais je n’avance pas loin puisque la rue située en face est également bouchée. Cela ne fait rien, j’avance quand même. Multiplier cela par autant d’automobiles et vous avez… un merveilleux et inextricable bouchon dont seul Paris a le secret. Face à la paralysie provoquée par ce manque de clairvoyance, la Préfecture, en association avec la ville de Paris, avait créé les axes rouges. Sur certains croisements, d’immenses croisillons jaunes rappelaient l’interdiction de s’engager tant que la voie n’était pas dégagée. Une disposition également prévue comme principe d’ordre général dans le code de la route.

Mais si les automobilistes, qui ne sont pas censés être des professionnels, ne sont pas spécialement intelligents, on pourrait au moins se dire que les conducteurs de la RATP sont moins bêtes. Que nenni. Pour être sûrs de pouvoir avancer, ils s’engagent eux aussi sur les carrefours bouchés, aggravant encore les embouteillages. Car un bus standard fait 12,50 m de long ! Ne parlons pas des versions articulées !

Nous avons assisté fréquemment à cette scène, notamment place Clichy, sur les boulevards des maréchaux ou dans le secteur de la porte Maillot.