Chance et malchance

En 1964, un de ses clients, lui suggère de s'inscrire aux cours de pilotage de l'AGACI à Montlhéry. Jean-Claude prend sa première licence de pilote. La R8 Gordini vient de sortir, il s'endette pour en commander une. La voiture tarde à venir, mais un de ses clients, Maurice Gélin, propriétaire d'une belle Gordini bleue de France lui demande de courir le rallye de la Côte Fleurie avec lui. C'est la première course pour Jean-Claude qui s'en sort avec les honneurs : 10e. Prenant goût à la lutte il continue la saison, termine six fois sur sept participations et remporte même le rallye de Saint-Cloud. A la fin de la saison il est sacré Champion de France des Aspirants.

Michel Verdet, inspecteur des ventes chez BP, a été très impressionné par la fougue du jeune pilote. Il le contacte et lui prête sa propre Gordini pour la saison suivante. Andruet s'inscrit à la Coupe Gordini qui se dispute sur circuit et en rallye. Là il fait étalage de son talent. Il brûle la politesse aux ténors de la Coupe - Denis Dayan et Jimmy Mieusset - et par deux fois remporte une victoire (Charade et Reims). A Rouen, où il prend la 3e place du podium, on l'accuse de tricherie (culasse non conforme) et on l'exclue de la Coupe. Jean-Claude est désespéré, il se sent persécuté et songe à abandonner la course auto. Pourtant une voix s'élève. Celle du journaliste de L'Equipe, Jean Bernardet qui prend fait et cause pour le pilote "maudit". Présent sur les lieux, il a bien vu les difficultés du pilote à recoller au peloton dans les montées et son hardiesse lors des descentes. Pour lui, pas de doute, le moteur était assurément le moins bon du plateau. D'autres témoignages de sympathie affluent et Jean-Claude reprend goût à la course et à la vie.

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