Nous évoquions en début de semaine la publication prochaine par la Commission Européenne du Livre Blanc des transports. Une nouvelle information a filtré aujourd'hui et il se pourrait bien qu'elle ne plaise pas particulièrement aux amateurs de grosses cylindrées.


La Commission envisagerait en effet de prendre des mesures radicales en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec une volonté de les réduire de 60% d'ici 2050. Le projet est ambitieux, et nécessiterait une refonte globale des modes de transports en Europe. La Commission évoque donc la création d'une zone de transport européenne au sein de laquelle 50% des déplacements de marchandises et de passagers seraient effectués par voie ferroviaire ou fluviale. Les compagnies aériennes seraient également invitées à faire un effort afin de diminuer de 40% leurs émissions.


Mais la véritable révolution se situe au niveau des véhicules personnels, puisqu'une des mesures phares du projet consiste à bannir purement et simplement les véhicules thermiques des villes. Adieu donc essence et diesel, les villes de demain telles qu'elles sont envisagées par la Commission sont toutes électriques. Un paysage qu'il pourrait être possible de prévisualiser dès 2030 : 50% des véhicules conventionnels devront si le plan est adopté avoir disparu de la circulation à cette échéance. Une aubaine pour les constructeurs travaillant actuellement sur l'électrique mais qui pose cependant la question de l'origine de l'énergie, l'opposition au nucléaire commençant à se faire sentir un peu partout dans le monde et plus particulièrement en Allemagne où l'affaire de la centrale de Fukushima a largement influencé la montée des écologistes lors des dernières élections.


Un projet audacieux à l'heure actuelle loin d'être adopté car d'où que viennent les réserves, ces dernières seront à coup sûr nombreuses et virulentes.