Pour sa Panamera, Porsche a repris la même technologie que sur le Cayenne à savoir que la Panamera est une hybride parallèle. En clair, cela signifie que le moteur électrique d’une puissance équivalente à 47 ch est positionné entre le V6 3 l de 333 ch et la boite de vitesses. Justement pour la transmission, Porsche n’a pas opté pour la boîte à double embrayage PDK mais pour une nouvelle Tiptronic S, à 8 rapports plus légère avec des rapports plus courts. Globalement, celle-ci donne satisfaction même si on aurait souhaité un peu plus de réactivité notamment lorsqu’on écrase la pédale d’accélérateur. L’association entre le thermique et l’électrique permet ainsi à la Panamera de rouler en thermique avec ou sans l’aide du moteur électrique ou bien entièrement électrique avec une autonomie maximale de 2 km ou une vitesse de pointe de 85 km/h contre 56 km/h pour le Cayenne. Même si la technique est identique au Cayenne, l’agrément de conduite est tout autre. En effet, le Cayenne nous avait moyennement emballés mais les qualités dynamiques de la Panamera font la différence. Pourtant, sur le papier, ce n’était pas gagné car la présence des batteries ajoute 180 kg par rapport à la version S sur la balance soit un poids total de 1 920 kg. Bizarrement, cet embonpoint supplémentaire n'handicape pas la Panamera qui tire ainsi avantage d’une nouvelle répartition des masses de 51/49 contre 56/44 pour la Panamera Turbo par exemple. Il faut également signaler que les deux moteurs n’entraînent plus les 4 roues comme sur le Cayenne mais seulement les roues arrière, ce qui permet de gagner en légèreté.

Essai vidéo -  Porsche Panamera Hybrid : l'hybride selon Porsche

Dès que l’on prend place dans cette Panamera Hybrid, on retrouve les qualités de cette grande berline avec un silence de fonctionnement remarquable mais également un compromis confort/efficacité extraordinaire et totalement insoupçonné quand on la découvre à l’arrêt. Il est ainsi aisé de rouler en tout électrique, chose qui était beaucoup plus difficile sur le Cayenne et dès que la réserve d’énergie s'épuise, le moteur thermique prend le relais mais dans la plus grande discrétion. Et il en est de même de toutes les interactions entre les deux moteurs qui sont totalement imperceptibles pour le conducteur à condition que ce dernier ne prête pas attention à l’écran au centre de la console centrale. Quand le rythme s’accélère, le V6 délivre sa puissance et anime facilement les 2 tonnes de cette Panamera grâce notamment à son couple de 580 Nm qui lui permet de profiter de très bonnes reprises, tout en gardant un silence de fonctionnement digne de la catégorie des grandes routières. En termes de performances, cette Panamera impressionne avec une vitesse de pointe de 270 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 6 secondes qui font d’elle le véhicule hybride le plus rapide du marché mais aussi le plus agile, loin devant les Mercedes S400 Hybrid, Lexus LS600h ou BMW 7 Active Hybrid. Tout cela avec des rejets de CO2 de seulement 159 g/km soit un malus de 750 g/km alors que les principales concurrentes sont pénalisées de 1 600 €. Mais le plus surprenant est sans aucun doute les consommations. Même si les 6,8 l/100 km annoncés par le constructeur sont optimistes, nous avons tout de même relevé une moyenne de seulement 10 l/100 km sur notre essai sans forcément adopter un style de conduite « écologique ». En faisant attention, on peut donc tomber aux environs des 8,5 l/100 km, ce qui est une réelle prouesse vu le gabarit et le poids de cette Panamera.