Voici à l’heure actuelle LA meilleure solution aux yeux de la plupart des experts. Pour arriver à utiliser l’hydrogène comme carburant, il faut toutefois passer par de nombreuses étapes. Sans rentrer dans trop de détails qui pourraient rappeler à certains de douloureux cours de physique-chimie, disons juste que cela reste possible grâce à la pile à combustible qui permet de transformer l’hydrogène en électricité. Pas de tour de magie mais une simple réaction chimique qui est le procédé inverse de l’électrolyse c’est à dire que l’on ne produit pas de l’hydrogène et de l’oxygène en soumettant de l’eau à un courant électrique mais plutôt qu’on fabrique de l’électricité en mélangeant de l’hydrogène à de l’oxygène. Résultat, la pile à combustible ne rejette que de l’eau.

Séduisant sur le papier mais il reste toutefois beaucoup d’interrogations. La première concerne la capacité de stockage. Matière très inflammable et donc très explosive, l’hydrogène est stocké dans un réservoir mais on peut se demander ce qui arriverait en cas d’accident. Rappelez-vous la psychose née des premiers accidents dus à des véhicules GPL. Quand serait-il des stations-services ?

L’autre problème réside dans l’encombrement de la pile. En comparaison avec les premières générations, leur taille a singulièrement diminué comme par exemple celle du Nissan X-Trail FCV qui a été réduite de 60% par rapport aux premiers modèles. Aujourd’hui, les piles à combustible sont devenues suffisamment compactes pour être logée dans les soubassements des voitures. Finie l’époque où elles grevaient l’habitabilité de la voiture.

Le dernier souci mais non des moindres est son coût. Même si l’hydrogène est une technologie très prometteuse, il n’en reste pas moins qu’elle demeure très coûteuse que ce soit au niveau du carburant, la constitution d’un réseau de distribution et même des véhicules. A titre d’exemple, le Nissan X-Trail FCV que nous avons essayé est estimé à un million de dollars. On est très loin de la voiture démocratique et il semble utopique de penser voir des voitures circuler massivement à l’hydrogène avant les années 2020.

Les moteurs et les carburants de demain, dès aujourd’hui

Notre premier galop d’essai au volant d’un véhicule a donc été effectué au volant du Nissan X-Trail FCV 2e génération. Elaboré sur la place d’un Nissan X-Trail « version japonaise », ce modèle se démarque de son prédécesseur par son nouveau moteur de 90 kW soit une progression de 40% par rapport au modèle 2003. Les performances progressent pour atteindre 150 km/h. L’autonomie devient intéressante puisqu’elle oscille entre 350 et 500 km suivant la contenance du réservoir. La découverte de ce véhicule nous a laissé songeur pour l’avenir car ce Nissan fonctionne comme un modèle essai, le bruit en moins. Quel que soit le régime, le X-Trail n’émet pas le moindre bruit. Déroutant au premier abord, on prend plaisir ensuite à écouter les oiseaux chanter mais attention aux piétons qui ne vous entendront pas arriver. On est proche ici du véhicule électrique mais le reste est totalement différent avec des accélérations convaincantes et une autonomie très correcte.


Dans l’habitacle, mis à part le volant à droite qui surprend toujours, rien ne change puisque l’habitabilité et le volume de chargement sont préservés. La seule caractéristique est l’implantation d’un écran de contrôle au tableau de bord et d’un affichage atypique avec un curseur Power qui permet au conducteur de contrôler la puissance à sa disposition. Bref, un essai trop court mais concluant.

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