Depuis maintenant un an, la Chine fait tout pour protéger son industrie et tente de limiter les investissements étrangers sur son territoire pour laisser la possibilité aux constructeurs nationaux de se développer. Mais une décision récente vient à l'encontre de cette attitude. En effet, le gouvernement chinois a annoncé dans un communiqué qu'il allait « faciliter » la venue de marques automobiles étrangères pour qu'elles y investissent, mais pas n'importe où. L'Est du pays est déjà de plus en plus industrialisé et moderne, mais l'Ouest et le centre restent très loin de cette évolution.


Les constructeurs étrangers sont donc gentiment conviés à investir de nouveau « en Mongolie intérieure ou dans les régions de Guangxi, Guizhou, Shanxi, Gansu, Ningxia, Qinghai, Xinjiang, du Yunnan et du Sichuan ». Mais un tel investissement serait très dangereux pour les petites marques chinoises (il y a 60 constructeurs en Chine), comme l'a affirmé un analyste chinois interrogé par Bloomberg : « ce changement d’orientation risque de provoquer une augmentation du problème des surcapacités en Chine et de rendre de plus en plus difficile la possibilité pour les constructeurs nationaux de rivaliser avec les entreprises étrangères ». Au final, ne vaudrait-il pas mieux pour la Chine d'aider ses constructeurs nationaux dans ces régions plutôt que d'inviter des marques qui essaient déjà de grappiller un maximum de parts de marché dans l'Empire du Milieu ?