Selon le Times anglais, les rumeurs de création d'un championnat parallèle ont dépassé le stade du délire d'observateur. Hier Vendredi, dans les salles sombres du Circuit Gilles Villeneuve de Montréal, Bernie Ecclestone aurait initié une réunion entre lui et les constructeurs présents en F1 pour discuter de la possibilité de créer un championnat de Formule 1 parallèle, totalement désolidarisé de la FIA.

Ecclestone qui gère les droits commerciaux de la F1 pour le compte de CVC est le grand argentier de la discipline tandis que la FIA est, elle, le régulateur de la discipline, l'institution créatrice du règlement technique et sportif.

Le vote de confiance accordée à Mosley lors de la réunion extraordinaire du 3 juin ne passe toujours pas au sein des plus grosses fédérations et des constructeurs. Même Ferrari semble ne plus être aussi supporter de Max Mosley tant il est évident que le président de la FIA aura du mal à reconquérir la confiance de certains grands décideurs.

Cette sécession relance le fameux mouvement de protestation des constructeurs qui, il y a quelques années, avaient déjà menacé de créer un championnat parallèle si la redistribution des droits télé n'était pas revue. Ils avaient obtenu gain de cause et enterré la hache de guerre. Mais aujourd'hui, la différence essentielle tient dans la présence de Bernie Ecclestone dans les rangs des dissidents, ce qui change totalement la donne.

Bernie est en contrat avec les télés, les circuits et les organisateurs, les constructeurs amènent les autos et les pilotes, la création d'un championnat parallèle est donc totalement possible et ce à très court terme.

Les derniers échos affirment que les équipes proches de Mosley : Williams, Red Bull, Toro Rosso et même Ferrari auraient accepté de suivre le mouvement de dissidence si celui-ci devait se concrétiser. Les paroles de Luca di Montezemolo n'étaient donc pas si gratuites.

Tout est fait pour pousser Mosley vers la sortie et on voit mal comment il sera possible de revenir en arrière.