La sécurité routière redore son blason. Après un début d'année catastrophique, le moi de mai vient mettre fin à l'augmentation du nombre de tués sur les routes. Une excellente nouvelle qui fait aussi la fierté d'Alain Juppé, fraîchement nommé ministre d'Etat, de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables.

Il y a eu exactement 9,4% de morts en moins sur les routes françaises le mois dernier par rapport à mai 2006. Un « progrès » selon M. Juppé, compte tenu des chiffres à la hausse (sauf en mars) depuis le mois de décembre. Toutefois, les cinq premiers mois de l'année restent marqués par une augmentation des tués de 2,8%.

Concrètement, 346 personnes sont mortes en mai contre 382 lors de la même période l'année dernière. Deux facteurs expliquent ce résultat.

Premièrement, l'absence d'amnistie pour les infractions au Code la route et les PV, annoncée par Nicolas Sarkozy durant sa campagne électorale, a contraint les automobilistes à plus de vigilance.

Deuxièmement, la météo peu clémente a aussi eu pour effet de faire diminuer la circulation, contrairement au mois d'avril où le beau temps a motivé les départs en week-end.

De son côté, le numéro deux du gouvernement Fillon a souligné les « comportements plus responsables des Français » avant de faire le rapprochement entre la sécurité routière et l'écologie : « au-delà de l'impératif absolu d'une meilleure sécurité pour tous sur les routes, adopter une conduite apaisée en toute circonstance participe à une mobilité durable, en limitant la consommation de carburant et les rejets de polluants dans l'atmosphère. »

En revanche, la hausse du nombre des blessés (+5% en mai) et celle des accidents corporels (+1,7%) viennent quelque peu ternir cette amélioration.