Chaque début d’année est marqué par une série d’augmentations. 2016 n’a pas échappé à cette règle, pourtant la pilule a été plus facile à avaler en raison du prix du pétrole qui n’en finit pas de baisser.

30 $, c’était le prix du baril hier à New York soit le prix le moins cher depuis 2003 ! Pas de doute, les cours de l’or noir sont en perdition avec un plongeon de 75 % en l’espace de 18 mois. La dégringolade est telle qu’ils sont même passés brièvement en dessous de cette barre fatidique. Autre preuve de la crise, la baisse enregistrée depuis le 1er janvier se monte à 18 % !

Les raisons de cette situation sont multiples mais les doutes sur la demande chinoise (premier importateur mondial) et l'absence de diminution de l'offre mondiale en sont les principales. Et pour notre plus grand bonheur, les prix à la pompe risquent de continuer à décroitre car l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) poursuit sa politique de production maximale pour défendre ses parts de marché, dans l'espoir notamment de faire baisser la production nord-américaine de pétrole de schiste et de sables bitumineux, plus coûteux à exploiter. Ajoutez à cela la probable levée des sanctions occidentales contre l'Iran et le fait que les États-Unis aient annoncé récemment leur volonté de se mettre à exporter pour la première fois et il y a de fortes chances que la chute du pétrole continue. C’est ce scénario qui est plébiscité par l'Energy Information Administration (EIA), organisme américain, qui prévoit une chute constante en 2016 et aucune remontée avant fin 2017.

Voilà donc une bonne nouvelle pour les automobilistes car les experts les plus optimistes estiment que les prix des hydrocarbures (fioul, carburants) pourraient rester modérés jusqu’en 2020. Une bonne façon d’accepter l’augmentation des taxes sur le carburant prévue par le gouvernement. Pas sûr également que cette situation fasse plaisir aux écologistes favorables aux modes de transport alternatifs à l’automobile.