L'Unsa SCP-VTC, premier syndicat de chauffeurs de VTC officiellement créé, a ainsi demandé lundi au leader des services de réservation par smartphone de voitures, Uber, de clarifier sa position vis-à-vis des chauffeurs, dénonçant un "salariat déguisé" et une "indépendance fictive". L’enseigne doit se déterminer, selon la centrale, entre sa vocation d’intermédiaire et son attitude de transporteur. Dans ce cas, les chauffeurs deviendraient des salariés et non plus des autoentrepreneurs. Ce qui changerait singulièrement la donne et les prix.

D’ailleurs, le syndicat revendique déjà une tarification minimale, au-dessus des taxis pour les petits services apportés en plus. L’enjeu, pour enfoncer un peu plus le clou, sera de prouver un lien de subordination. Et le syndicat a des arguments à faire valoir : « Uber nous impose les prix, facture en notre nom, nous guide vers des partenaires assureurs, loueurs de véhicules et en cas de reproche d'un client ou de courses déclinées, ils sont "convoqués, voire "déconnectés de manière provisoire ou définitive » commente le responsable syndical.

Avant ce "syndicat de travailleurs", deux associations se sont précédemment créées: VTC de France qui a lancé sa propre application VTC Cab, et Capa-VTC, qui revendique de "rester des indépendants". Les avocats d’Uber ne vont pas manquer de travail.