L'industrie automobile européenne a investi énormément d'argent pour répondre à la sévère norme Euro 6 et rendre les moteurs diesels bien plus propres. Entendre évoquer aujourd'hui une réduction et même une possible interdiction les rend nerveux. Carlos Ghosn affirme que c'est« irréaliste et que l'industrie a besoin d'une stratégie à long terme »

Les diesels représentaient environ 50% des ventes en Europe en 2014 car le prix du gazole est souvent moins taxé que l'essence mais parce qu'ils consomment également de 15 à 20% de moins que leurs homologues. Mais les temps changent et désormais, les états incitent à l'achat de voitures hybrides et électriques et tendent à diaboliser le diesel.

Mais les constructeurs affirment que la norme Euro 6 qui sera effective à partir du mois de septembre a solutionné le problème des rejets de particules et du Nox dont les émissions ont été réduites de 84% avec cette nouvelle norme. L'inquiétude des constructeurs vient surtout du fait que pour eux, les motorisations diesel seront déterminantes pour atteindre les objectifs de réduction à 95 gr CO2/km prévu pour 2020.

Carlos Tavares a expliqué que sans diesel, personne ne respectera les 95 gr CO2/km en 2020. Il dit ne pas comprendre pourquoi on veut détruire le moyen le plus efficace de parvenir à l'objectif fixé. Le flou concernant les futures régulations mais également la définition de la future norme de calcul des consommations WLTP (remplaçant le NEDC actuel) est une source d'inquiétude pour les constructeurs. Ce nouveau cycle incluant des tests routiers pourrait se révéler très difficile à passer pour les nouveaux moteurs Euro 6 conçus pour respecter une autre norme !

Le bras de fer est plus que jamais engagé.