Le moteur diesel a longtemps profité d'un gros avantage pour équiper les flottes d'entreprises puisque sa TVA était jusqu'alors déductible à 80 %, ce qui le rendait particulièrement attrayant face à l'essence, en plus d'avoir un bilan consommation plus faible. Cet avantage est toutefois tombé vendredi matin puisque les députés ont voté à l'Assemblée nationale un amendement qui permet d'avoir cette même déductibilité sur l'essence. Selon les premières estimations, cela devrait coûter entre 15 et 20 millions d'euros par an à l'Etat, ce qui n'est finalement pas grand-chose.


Cette si « petite » somme s'explique par le fait que le parc automobile d'entreprises restera de toute manière largement tourné vers le diesel, cet amendement ne fera pas grandement changer les pourcentages. Cela aura toutefois le mérite de faire un peu plus réfléchir les gestionnaires de flottes sur l'achat de véhicules d'employés qui ne feront que très peu de kilomètres par an, ou qui rouleront quasiment uniquement en zone urbaine. Le diesel était auparavant incontournable pour tous ses avantages, même pour un faible kilométrage annuel, il l'est désormais un peu moins.