Avec 37 heures passées dans les bouchons en moyenne en 2012 soit une baisse de 12 % par rapport à 2011, les Français se placent à la quatrième place du classement européen derrière la Belgique (59 heures), les Pays-Bas (52 heures) et l'Allemagne (37 heures) selon le dernier rapport annuel Traffic Scorecard d'INRIX, fournisseur majeur de services d'info-trafic et d'aide à la conduite.

Il s'agit bien sûr d'une moyenne nationale et le temps perdu dans les bouchons varie largement d'une ville à l'autre. C'est évidemment Paris qui se place largement en tête avec 63 heures (-9 %), suivie de Lyon et Bordeaux à égalité à 46 heures (respectivement -14 % et -9 %). Dans le « championnat » européen, cela place la capitale française à la sixième place derrière Bruxelles (83 heures, -9 %), Anvers (77 heures, -12 %), Londres (72 heures, -9 %), Rotterdam (71 heures, -13 %) et Stuttgart (65 heures, -7 %).

Cela semblerait être à première vue une bonne nouvelle, mais il y aurait en fait une forte corrélation entre la santé économique et le niveau d'encombrement des axes routiers, comme l'analyse Bryan Mistele, P-DG d'INRIX : « Cela nous indique si les citoyens ont un travail et s'y rendent en voiture, sortent au restaurant, et si les entreprises livrent des produits. Étant donné que le chômage a atteint des records en 2012 et que le pouvoir d'achat des ménages en Europe a baissé de 13,6 %, il n'est pas étonnant que les réseaux routiers soient nettement moins saturés. »