11 825 869, c'est le nombre de fois qu'ont flashé en 2010 les 1 746 radars fixes de vitesse, à 70 000 euros pièce, et les 317 radars de feu rouge, à 100 000 euros pièce. Un véritable feu d'artifice qui a permis à l'Etat d'empocher 500 millions d'euros grâce aux premiers, et 68 millions d'euros grâce aux seconds. Et 2011 s'annonce encore plus rentable, puisque les radars de vitesse seront à la fin de l'année au nombre de 2126, tandis que ceux de feux rouges doubleront quasiment.

Un cas de dopage

Le champion de France toutes catégories se trouve à Maxéville, en Meurthe-et-Moselle, sur l'A31 : cette cabine réalise en effet la performance de se déclencher pas moins de 464 fois par jour, 17 fois la moyenne nationale, un vrai stroboscope ! Mais à quelques encablures de là, sur la même portion d'autoroute, la Moselle a fait un petit excès de zèle cette année en étant parmi les premiers à installer deux de ces fameux radars pédagogiques (à 10 000 euros pièce) avec un résultat surprenant : le nombre de flash du radar de vitesse en aval a quasiment doublé !

L'explication ? Totalement saturés par l'abondance du trafic réparti sur plusieurs voies à cet endroit, les vitesses qu'ils signalaient étaient largement inférieures aux vitesses réelles des automobiles, les jetant dans la gueule du loup se trouvant quelques centaines de mètres plus loin. Les coupables ont été rapidement démontés et un appel d'offre a été lancé pour les remplacer par des modèles plus performants.