La facture d’une vie : un livre et l'auto d’une existence
ROUTE DE NUIT - Parfois, les voitures racontent des histoires, même inventées. C’est le cas de ce roman qui explore plus de trois décennies de la vie d’une famille américaine vue à travers les vitres de sa Ford Mustang.

C’est un premier roman et si ce n’est pas un très grand roman, c’est un livre très touchant que celui de Jean-Marie Guerra. L’homme n’est pas un écrivain professionnel, mais un cadre de la fonction publique aujourd’hui à la retraite et la Facture d’une vie est son premier livre et le seul à ce jour.
L’historique d’une voiture ? Tout un roman
L’histoire qu’il raconte est l’histoire d’une voiture, qui est aussi celle de l’auteur, passionné d’autos et de Mustang. En 2018, il s’offre son rêve : un modèle de 1968, de couleur Royal Maroon. En feuilletant son historique, il découvre les deux précédents propriétaires français, mais surtout son premier acquéreur, un banquier de Caroline du Nord qui l’a gardé de 1968 jusqu’en 2012, jusqu’à ce qu’elle averse l’Atlantique et finisse par atterrir chez Jean-Marie Guerra en Normandie.
Alors il cogite et imagine la vie d’une famille américaine depuis les années 50 jusqu’à la fin de la première décennie de notre siècle. Des années de changements radicaux, des années de bonheur et de malheurs intimes, de transformations de la société vue à travers le prisme d’une famille américaine, et depuis le siège d’une Mustang précieusement conservée et préservée.
Une Ford pour se souvenir d’une autre
À travers l’histoire de Chuck le banquier, et d’Helen sa femme, se dessine celle d’une Amérique loin des paillettes et des centres de décision, l’histoire d’une famille aisée de la classe moyenne qui se croyait épargnée de tout et qui va tout découvrir, au gré d’un fil qui n’est pas rouge, mais Royal Maroon.
Un livre, et une voiture qui rappellent une autre histoire, de la même veine mélancolique, celle de Grand Torino le film de Clint Eastwood et sa chanson, écrite par le vieux maître américain, et magnifiquement chantée par Jamie Collum. Il y est question « d’un moteur qui gronde, de rêves amers et de cœurs verrouillés dans une Gran Torino. » Il est ici question d’un autre coupé Ford, mais les rêves, amers ou pas, restent les mêmes.

















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