Les bénéfices du groupe Trigano plongent, malgré un marché en relative bonne santé
VANLIFE - Le monde des véhicules de loisirs serait-il enfin mature. Loin des envolées de ces dernières années, le marché se stabilise, voir se contracte. La preuve par la baisse des résultats de son leader, le groupe Trigano.

C’est le leader incontesté du marché. Avec pas moins de 26 marques (Chausson, Challenger, Notin, Mc Louis, Adria Mobil, etc) le groupe Trigano a enchaîné les exercices records ces dernières années, dans un marché en pleine expansion, celui de la vanlife qui, chaque année, a explosé les ventes, et les recettes de ses professionnels. Avec plus de 300 millions de bénéfices en 2023 et 2024, Trigano pouvait espérer une fin d’année 2025 tout aussi fructueuse.
Las. Il y a quelques jours, le groupe a publié un communiqué annonçant la mauvaise nouvelle : un recul de son bénéfice de 36,1 % sur un an. Pour autant, l’entreprise fondée par Edgard Trigano qui fête ses 90 ans cette année n’est nullement à la rue et table sur un résultat net de 239 millions d’euros.
La fin de l’engouement d’après Covid ?
Mais cette chute pose question dans un secteur furieusement à la mode, ou, selon le syndicat des fabricants UniVDL, la saison 2024-2025 affiche une hausse des ventes de plus de 6 % que le monde de l’auto lui envie. D’autant que cette hausse est systématique depuis le Covid. Alors qu’est ce qui a bien pu se passer à l’usine Trigano de Tournon-sur-Rhône ou sont assemblés les vans, capucines et autres Intégraux ?
En fait, comme d’autres constructeurs, Trigano a profité d’un engouement qui a fini par se tasser malgré ses chiffres somme toute honnêtes aujourd’hui encore. À la sortie du Covid, les Français, comme tous leurs homologues européens, ne rêvaient que d’une chose : prendre l’air, et si possible, sans mêler leurs miasmes à ceux de leurs contemporains.
La solution pour assouvir cet entre-soi voyageur ? La vanlife évidemment. Et de se précipiter en masse chez des concessionnaires ravis de leur faire signer des bons de commande sans négociation et avec des délais de livraison qui pouvaient dépasser un an.
Un marché adulte avec des tarifs raisonnables
Mais cette période faste est passée. La pénurie n’a plus court, les délais se sont raccourcis et même, chez Trigano comme chez Pilote ou d’autres groupes spécialisés, les stocks s’amoncellent. Pour autant, le marché ne s’effondre pas, mais il redevient raisonnable.
Si les « gros » camping-cars à 100 000 euros font grise mine, les modèles aux alentours de 50 000 euros trouvent leurs clients et les groupes d’aménageurs, comme Hymermobil, lancent de nouvelles marques d’entrée de gamme, à l’instar de Corigon. Finalement, le marché de la vanlife entre peut-être, enfin, dans son âge adulte, en affichant enfin des prix plus sages.














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