Les radars automatiques, pourtant toujours plus nombreux sur les routes, ont enregistré moins d'infractions entre le 1er juillet et le 15 août que sur la même période en 2012. Selon les chiffres publiés par Le Figaro la semaine dernière, les 3 262 radars de vitesse (fixes et embarqués) en service cet été ont ainsi comptabilisé 2 828 209 flashs, tandis que les 3 105 appareils de l'an dernier avaient totalisé 3 499 581 crépitements. Autrement dit, en moyenne, l'automate de l'été 2013 s'est activé moins de 19 fois par jour quand celui de 2012 dépassait les 24 déclics journaliers.

Dans le détail, Le Figaro précise que les performances d'une cabine sont passées de 27 à 20 photographies quotidiennes, celles d'un radar embarqué de 19 à 15. Pour ce qui est des 41 nouveaux mobiles-mobiles, ceux logés dans des Renault Mégane et capables de relever les excès de vitesse en roulant dans le flot de la circulation, le nombre de déclenchements tombe même à 14 par jour, avec un total de 26 295 infractions enregistrées en un mois et demi. Dernières données : les 734 radars feux rouges ont eux comptabilisé 172 782 clichés, contre 171 622 l'an passé avec pourtant 78 appareils de moins en fonctionnement.

Plusieurs raisons expliquent certainement cette baisse de régime, au moins pour ce qui est des radars de vitesse. Bien sûr, la peur de se faire prendre contribue certainement au changement du comportement des conducteurs. Mais, l'effet de la crise n'y est sans doute pas pour rien, les vacanciers préférant aussi lever le pied pour limiter leurs dépenses en carburant. Enfin, comme l'a révélé Le Canard enchaîné début juillet, 10 % du parc des radars, en panne ou vandalisés, seraient hors service en ce moment, quand ils n'étaient que 2 à 3 % à l'être il y a quelques années.

Cette efficacité en berne serait due au changement de prestataire pour la gestion de la maintenance du parc des radars automatiques. Le quotidien précise que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, interrogé sur cette question le mois dernier, avait indiqué que la nouvelle société, qui a donc pris « en main ce marché complexe sur le plan technique », avait effectivement besoin d'une période d'adaptation. Les services du ministère de l'Intérieur espéreraient alors un retour à la normale pour cet automne. A suivre.