Eux aussi ont bien constaté la baisse récente du marché, et la fréquentation moindre de leur parc. A la clé des stratégies commerciales un peu plus agressives.

Les discours de tous les professionnels contactés sont étonnamment semblables. Oui la fréquentation est en baisse, oui nos chiffres de vente occasion sont mauvais, et on souffre un peu

Pour la plupart le salut réside dans une adéquation des prix à la réalité du marché. Explications : ici le but n'est pas d'afficher des prix élevés (comme ce fut souvent le cas dans un passé pas si lointain pour l'ensemble des professionnels), quitte ensuite à négocier. Tout simplement parce qu'un prix trop élevé au départ ferait automatiquement fuir les acheteurs potentiels.

Le but est au contraire d'afficher d'emblée le juste prix, attractif, sans avoir ensuite à jouer les marchands de tapis. Christian Lescaut, responsable VO chez Neubauer Occasion (ex Géant Occasion) à Saint-Denis résume parfaitement le concept : "Ca ne sert à rien d'afficher un véhicule à 1 000 € au dessus de sa cote de marché, si c'est pour ensuite le baisser suite à une négociation avec le client". Il poursuit en disant que : "oui, nous avons globalement baissé tous nos prix, car le marché est morose".

Les professionnels spécialisées dans la vente d'occasion évoquent aussi les efforts fait en terme de communication, souvent locale, et sur Internet, pour promouvoir leur activité. "Pas besoin de faire de la coûteuse publicité, confirme Christian Lescaut, mais nous avons mis le paquet sur notre site web".

Pour beaucoup également, garder une activité correcte passe par des services annexes : garanties, financement, entretien, comme le font déjà les constructeurs sous leurs labels occasion respectifs.

Donc pour résumer, il ne faut pas s'attendre chez les marchands d'occasion à des promotions du tonnerre, ou a des soldes de fin d'année, mais tout simplement à des prix plus bas, et en adéquation avec le marché asphyxié de cette fin d'année.