Les évènements se sont bousculés en Italie ces derniers jours avec le départ surprise de Luca di Montezemolo dont le poste de patron de Ferrari est désormais assuré par celui avec qui il ne parvenait pas à s'entendre, Sergio Marchionne. Mais que veut réellement faire ce dernier avec Ferrari ?


Dans un entretien à l'agence Reuters, il a expliqué que « Ferrari n'est pas indispensable pour le développement du futur groupe FCA sur le long terme. Ferrari est-elle essentielle éternellement à FCA ? La réponse est non. »

Mais dans le même temps, il semble se contredire en expliquant que cette marque est importante : « Mais Ferrari représente ce qu'un constructeur automobile peut faire de mieux. Les gens ne doivent pas sous-estimer l'importance de Ferrari pour le groupe. Les ventes seront progressivement augmentées pour répondre à la demande des clients les plus aisés qui autrement, se lasseraient d'attendre et iraient acheter ailleurs. »


Au risque d'en diluer l'aura d'exclusivité, Marchionne qui affirme quand même ne pas souhaiter une intégration de Ferrari au groupe FCA ni une production ailleurs qu'à Maranello semble vouloir utiliser la marque mondialement connue pour soutenir la montée en gamme de certaines des marques du groupe. Il y a de fortes chances que le nom de Ferrari soit désormais utilisé plus souvent dans les communiqués et le marketing provenant des marques de FCA tandis que la restriction à 7000 ventes annuelles imposées par di Montezemolo va disparaître. Marchionne est avant tout un 'comptable', l'idée de laisser des ventes non réalisées est probablement insupportable pour lui.

Mais avec un Sergio Marchionne habile en paroles qui cherche à rassurer dans un premier temps, on attendra les premières décisions concrètes avant de voir quelle est sa vision pour Ferrari. Être rassuré maintenant serait un peu précoce.