Au Ministère de l’Industrie, on n’aura pas attendu le réveillon du Nouvel An pour déboucher quelques bouteilles de champagne : après un début d’année catastrophique, le marché automobile français termine largement à la hausse, faisant de 2009 une année record depuis 1990.

Hier, Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie, a annoncé dans un communiqué de presse que l’année 2009 allait batte des records dans le domaine des ventes de voitures neuves : "Au 24 décembre (248 jours ouvrés sur 252), le nombre des immatriculations de véhicules particuliers neufs atteint 2 230 731 unités. […] Sur la base du rythme observé depuis début décembre, les immatriculations pour 2009 devraient atteindre 2.270.000 unités, en progression de plus de 10% par rapport à 2008", ce qui par déduction devrait donner un mois de décembre à +50%, à 230 000 voitures neuves vendues.

Pour trouver de meilleurs résultats, qui dépassent une autre année record, 2001, avec 2 254 254 immatriculations, il faut remonter jusqu’à 1990 et ses 2 309 000 immatriculations.

Comment expliquer une telle croissance en temps de crise et alors que le marché européen va terminer sur une quasi stabilité ? Selon le Ministère, c’est grâce aux "mesures de soutien mises en place par le gouvernement dans le cadre du plan de relance", bien évidemment. Remercions donc d’abord la prime à la casse, qui serait responsable à elle-seule de 575 000 immatriculations, mais aussi le système du bonus/malus, qui a favorisé les ventes de voitures émettant le moins de C02, la plupart du temps plus petites et donc déjà moins chères.