Toutes les statistiques des procès-verbaux délivrés en 2009 sont en baisse par rapport à 2008, que ce soit le nombre de permis de conduire retirés, de points supprimés ou d’infractions traitées. Toutes, sauf le nombre de personnes contrôlées sans permis.

C’est hier que le Ministère de l’Intérieur a dressé un premier bilan des neuf premiers mois de l’année 2009 sur les différentes statistiques des procès-verbaux dressés durant l’année et la tendance générale est à la baisse, malgré l’installation de 20% de plus de radars automatiques pour atteindre les 2 281.

Ainsi, suite aux 4 262 214 infractions traitées (-3,23%), 6 713 084 points ont été retirés, soit une baisse de 5,39% par rapport à la même période en 2008, 69 751 permis de conduire ont été annulés (-8%). Ces pertes de permis font suite dans leur grande majorité à des infractions graves, en premier pour un taux d’alcool supérieur à celui autorisé, suivi des excès de vitesse supérieurs à 40 km/h et de la conduite sous l’influence de stupéfiants. En fait, seules 17 personnes se sont vues privées du précieux papier rose après 12 infractions à un point. Sur les 38 millions de conducteurs français, 75% ont tous leurs points, 1,8 million les ayant récupérés lors de stages ou en les récupérant de façon automatique après une période sans infraction (de un an pour une petite à trois pour une grosse).

Seule une statistique restant quasiment stable à +2% vient entacher ce rapport : sur les neuf premiers mois de 2009, 79 764 conducteurs ont été contrôlés sans permis, 51 820 ne l’ayant jamais passé et 27 944 se l’étant vu retiré mais conduisant quand même. Sur l’ensemble de 2008, ils représentaient 104 328 conducteurs, 66 105 ne l’ayant jamais passé et 35 349 auxquels il avait été retiré. L’arbre qui cacherait la forêt, puisque dans un rapport rendu public l’année dernière, la Sécurité Routière estimait que 300 000 personnes circulaient sans permis.

C’est pour contrecarrer cette tendance qu’un projet de loi prévoit de durcir la législation en imposant la confiscation obligatoire du véhicule du conducteur sans permis s’il en est le propriétaire et/ou l’immobilisation immédiate du véhicule, une démarche qui devait jusqu’ici être validée par le procureur.

Malgré ces chiffres globalement bons, le bilan des victimes de la route suit malheureusement la tendance inverse : après sept ans de baisses consécutives, on pourrait à nouveau franchir la barre des 4000 tués.