Les transports étant responsables du quart de la pollution atmosphérique, Monptellier réalise toute l'importance des mesures permettant de réduire le trafic automobile. Ce qui, bien entendu, ne doit pas pénaliser les habitants pour leurs déplacements. La ville française a une réflexion globale sur le problème. A partir du concept d'écomobilité, elle développe de réelles solutions alternatives à la voiture individuelle.

Le tramway a du succès. Parallèlement, Montpellier remplace tous ses bus au gazole par des véhicules au gaz naturel. En outre, la Ville a mis en place un plan de déplacements entreprises (PDE). Pour inciter ses agents à utiliser les transports en commun, la Ville prend en charge 40% du montant de l'abonnement auxquels s'ajoutent 10% de participation de Montpellier Agglomération. Des parkings aux têtes de station de tramway, l'allongement des pistes cyclables sont quelques-unes des autres mesures prises pour améliorer la circulation à Montpellier. Quatre priorités sont retenues pour le vélo : l'entretien et la protection des itinéraires existants, la connexion des pistes cyclables existantes avec le traitement des carrefours délicats, l'allongement du réseau interurbain et l'interconnexion avec les pistes du département. La Ville compte 150 km d'itinéraires cyclables aménagés et 1 520 places de stationnement deux roues.

Montpellier se distingue, par ailleurs, dans un autre domaine environnemental. Elle possède et développe un réseau de chaleur et de climatisation. Elle est membre du réseau Energie-Cités visant à promouvoir la maîtrise de l'énergie.

La ville à venir

En 1992, au Sommet "Planète Terre" des Nations Unies, appelé aussi "Conférence de Rio" (qui fait suite à la Déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm en 1972 et en assure le prolongement), 154 états adoptent la Déclaration de Rio sur l'environnement et de développement durable. Action 21 en constitue le programme global initié lors de cette conférence. Il doit être mis en oeuvre par les gouvernements, les Institutions de développement, les organismes des Nations Unies dans tous les domaines où l'activité des hommes affecte l'environnement. Prenant appui sur l'idée que l'humanité ne peut prolonger son devenir avec les politiques actuelles et qu'à terme les écosystèmes dont dépend notre survie sont menacés, Action 21 préconise la mise en place d'Agendas 21 locaux, programmes d'actions publiques en faveur d'un développement et d'environnement, les Agendas 21 locaux soulignent le rôle essentiel des autorités locales pour un développement durable et équitable, pour que la ville offre à chacun de meilleures conditions de vie sans sacrifier les besoins des générations à venir. Il s'agit aussi de mettre en oeuvre une politique sociale, économique et environnementale répondant aux principes de protection, de précaution, de prévention, de durabilité, de participation et de solidarité.

Agenda 21 local : une réflexion globale, un projet politique, une démarche participative.

Un Agenda 21 local est une réflexion globale d'intégration des objectifs du développement durable au projet de ville. Un Agenda 21 local est aussi une démarche participative des acteurs locaux afin de promouvoir les principes fondateurs du développement durable, entendu comme un développement plus maîtrisé, plus régulé, qui oblige à prendre en compte le social (le travail humain, la vie sociale...), l'économique (la production, les échanges, la consommation, les services...) et l'environnement (nature, culture, cadre bâti...) dans une même composante de réflexion sur la ville de demain. Un Agenda 21 local est enfin un projet politique de développement local reposant sur des actions répondant aux objectifs, aux principes, aux défis du développement durable.

Le développement durable : défis, objectifs et principes

Les défis

  • Satisfaire les besoins d'aujourd'hui sans conduire à l'épuisement les moyens.
  • Concilier le long terme et le court terme dans le développement économique (éco-bilans, optimisation des ressources, qualification des emplois...).
  • Améliorer la biodiversité et le cadre de vie des citadins (intégrer le développement durable dans la gestion du patrimoine actuel, réduire les pollutions et les nuisances, favoriser la nature en ville....).
  • Améliorer la qualité de la vie en ville (services, gestion de temps, mobilité, accessibilité, relations intergénérationnelles, justice et cohésion sociales...).

Les objectifs du développement durable

Pour une ville durable. Favoriser la gestion économe des ressources et des espaces à urbaniser (Projet de ville, Plan d'Occupation des Sols, programmes d'aménagement d'ensemble, intercommunalité, protection de l'environnement...).

Pour une ville ouverte sur le monde. Mettre en oeuvre une politique de coopération intercommunale, d'échanges et de relations internationales.

Les principes du développement durable

Le principe de solidarité dans le temps et au travers des territoires. Il implique une gestion économe et durable des moyens et des ressources, la valorisation de l'espace commun, des relations de voisinage, l'équipement des quartiers, les échanges entre les générations et les groupes sociaux.

Le principe de précaution et de prévention

C'est connaître avant d'agir, c'est prévoir les incidences de toute décision à moyen et long terme, c'est dissiper les incertitudes, c'est limiter les risques à court, moyen et long terme et c'est inscrire tout projet dans une perspective économique, sociale et politique avec la possibilité d'adaptation et de "réversibilité".

Le principe de partenariat

Entre les acteurs locaux de l'urbanisation et du développement économique et social (association de citadins, pouvoirs politiques, institutions économiques...), il repose sur une juste reconnaissance des responsabilités et des capacités des acteurs de l'urbain.

La Charte pour l'Environnement de 1994 de la Ville de Montpellier

La Charte pour l'Environnement a constitué le premier outil méthodologique et opérationnel pour une approche raisonnée du développement durable. Elle est la première étape d'une démarche volontariste reposant sur l'intégration de l'environnement dans la conduite des politiques locales d'aménagement et de développement économique et social ainsi que dans l'élaboration du projet de ville. Sensible aux avancées du sommet de Rio, la Ville et le District de Montpellier se sont engagés dans la lutte contre la pollution, pour la restauration de la nature en ville et pour une meilleure maîtrise du développement urbain. La Charte pour l'Environnement a été signée avec l'Etat en 1994.