Au premier abord, cette Golf GTI 6ème du nom ne semble guère différente de l’ancienne version de 200 ch, puisqu’elle partage les mêmes dessous et n’affiche que 10 ch supplémentaires sur le banc. Détrompez-vous car la nouvelle venue abrite un tout nouveau moteur et non une simple évolution. Les motoristes allemands ont repris quelques bases de l’ancienne GTI, comme le bas moteur, sur lesquelles ils ont greffé le 1.8 TSi de la Passat (160 ch) réalésé à 2.0. Un bon mariage qui affiche désormais une puissance de 210 ch. Un minimum puisque ce bloc est capable de délivrer près de 300 ch. VW a souhaité développer un véhicule raisonnable et fiable, puisque ce bloc est désormais distribué par chaîne.

Une fois à bord, le conducteur plonge dans un univers à consonance sportive. Une fois calé dans les sièges au maintien latéral très prononcé, le volant à fond plat bien en main, il ne reste plus qu’à réveiller le 4 cylindres TSI. Le joli chant métallique qui émane de l’échappement central a également fait l’objet d’un travail pour être restitué de façon orchestrale dans l’habitacle. En mode Sport, c’est un régal. Et lorsque vous levez le pied se dernier se fait aussi discret qu’un moteur de Twingo.

Essai vidéo - Volkswagen Golf GTI : un jogging avant le sprint

Lors de notre première prise en main, nous avons hérité d’une version GTI équipée d’une DSG. Un mariage du tonnerre qui affiche sans forcer un 0 à 100 km/h en 7,2 s et une V-max de 239 km/h. Les chronos s’affoleront plus tard, à l’arrivée de la version R20. Ce 2.0 TSI brille par sa polyvalence. On retiendra sa souplesse et son élasticité en usage « civil » et son couple constant (280 Nm disponibles de 1700 à 5200 tr/min) pour le circuit.

Essai vidéo - Volkswagen Golf GTI : un jogging avant le sprint

Le confort est soigné pour un véhicule de cet acabit. Il est envisageable sans l’ombre d’un doute d’avaler les kilomètres à son bord. Pour les plus exigeants, VW propose en option la suspension pilotée DCC avec trois lois d’ajustement, Sport, Normal ou Confort.

Du côté du comportement, les puristes n'y trouveront pas leur compte. La base est bonne et la direction millimétrique mais l’embonpoint (1318 kg) et la présence d’aides non-déconnectables (ESP+XDS) freinent toute audace au volant. Le XDS qui compense l’absence de différentiel autobloquant mécanique demeure très vigilent et n’hésite pas à remettre le train avant sur les rails à vos dépends. Globalement, cette GTI fait preuve d’efficacité et d’une grande stabilité sur voies rapides et d’un agrément indéniable en usage quotidien.