Après un premier plan d'économies sur trois ans initié en 2009, PSA Peugeot Citroën a indiqué ce matin en lancer un second de 800 millions d'euros (400 millions pour les achats, 400 millions sur les frais fixes) devant lui permettre d'économiser 3,7 milliards d'euros en tout. Selon le porte-parole du groupe à l'AFP, cela passera par une réduction des effectifs pouvant aller jusqu'à 10% parmi les salariés européens ne travaillant pas dans la production : sur un total d'environ 167 000, 50 000 personnes sont donc concernées, dont 8 000 provenant de sociétés externes. 5 000 emplois pourraient donc être supprimés, avec comme précision que « ça ne dépassera pas 2.500 » parmi les effectifs propres au groupe.

Un plan « scandaleux » selon la CGT

La raison se cache derrière les derniers mauvais chiffres du marché européen, son plus gros marché. En effet, au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de la division automobile a baissé de 1,6% à 9,3 milliards d'euros, notamment à cause d'une « l'intensification de la guerre des prix » sur le marché national, sans parler des difficultés d'approvisionnement qui aurait entraîné la perte d'un volume de production de 45 000 véhicules en septembre. Son chiffres d'affaires total sur le trimestre a progressé de 3,5% à 13,45 milliards d'euros.

Ce nouveau plan d'économies n'a pas manqué de provoquer la colère des syndicats : selon Bruno Lemerle, délégué du syndicat CGT, à l'AFP « l'annonce de ce plan est quelque chose de scandaleux, alors que la situation financière de l'entreprise est bonne. Il n'y a pas de raison d'aller vers des suppressions d'emploi ».