Protestant contre la suppression de 8 000 emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, les employés de PSA se réuniront demain devant le siège où se tiendra un comité central d'entreprise, rejoints, et cela démontre l'inquiétude de tout un secteur, par leurs homologues de chez Renault. Parallèlement, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, dévoilera le même jour un plan de soutien à la filière automobile. Les conclusions de l'entretien d'une heure hier après-midi entre Philippe Varin et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault étaient donc très attendues.

Il promet « un dialogue social exemplaire »

Dans un communiqué, Matignon a affirmé que le PDG du premier groupe automobile français s'était « clairement engagé » à tenir compte des demandes du président François Hollande et du Gouvernement visant à limiter « l'impact sur l'emploi », à accompagner « chaque salarié jusqu'à l'obtention d'un emploi » et à maintenir « une activité industrielle sur le site d'Aulnay-sous-Bois ».

Des propos que Philippe Varin a confirmés devant la presse : « Nous avons pris l'engagement que chaque employé ait une solution à son problème d'emploi, nous avons pris l'engagement qu'il n'y aurait pas de licenciement sec et que nous ferions le maximum pour assurer la ré-industrialisation du site d'Aulnay ». Il a de plus ajouté qu'il était attaché à un « dialogue social exemplaire ».

Demain, avant le conseil des ministres, le Premier ministre rencontrera cette fois-ci Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, puis Louis Schweitzer, président d'honneur de la marque au losange, tandis qu’Arnaud Montebourg recevra jeudi Thierry Peugeot, le président du conseil de surveillance de PSA.