C'est donc au lendemain de la fête du Travail que le plan de restructuration commence concrètement pour les ouvriers PSA du site de la Janais, à Rennes. Ce sont officiellement 1 364 postes qui vont être supprimés d'ici la fin de l'année 2014. Ceux-ci doivent en principe se traduire par des départs volontaires. Tous les employés du site (environ 5 500) recevront prochainement un courrier leur indiquant les secteurs touchés par les suppressions de postes. Ils ont ensuite jusqu'au 31 décembre 2013 pour se décider sur les offres de départ volontaires.

Les employés concernés auront donc le choix entre plusieurs options. Soit dans le cadre d'une mobilité interne (400 personnes), soit dans le cadre de la réindustrialisation de l'usine (400), soit vers une mobilité externe (600). Parmi les 1 364 employés touchés, 250 pourront partir dans le cadre d'une retraite anticipée. Ce congé senior permet de partir tout en préservant pendant trois ans 65 % de son salaire brut avant d'atteindre la date de la retraite à taux plein. Le groupe indique que si le nombre de départs volontaires souhaités n'est pas atteint, cela se transformera en licenciements économiques.

Parmi les options citées pour les employés, la réindustrialisation du site. Selon le directeur de l'usine de Rennes, Jean-Luc Perrard, le groupe a pris de « l'ordre de 1 300 contacts en France et 210 à l'international » pour l'implantation d'entreprises ». « On a sept dossiers encourageants ». Parmi ces dossiers, un seul est connu publiquement, il s'agit de celui de la SNCF. Celui-ci concerne un projet de rénovation de rames qui concernerait 80 employés. Une terrible déception pour le délégué syndical CGT, Michel Bourdon : « Dans le plan, il n'y a rien, sauf le dossier SNCF. Et encore, ça ne concerne que 80 emplois ». « On va passer à 4 000 et devenir une petite usine, il n'y aura plus assez de monde pour relancer une activité soutenue » analyse-t-il.

Dans le cadre du plan social, ce sont plus de 8 000 emplois que le groupe PSA va supprimer d'ici la fin 2014.